The Project Gutenberg eBook of Le Tour du Monde; Nouvelles Hébrides

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Title : Le Tour du Monde; Nouvelles Hébrides

Author : Various

Editor : Édouard Charton

Release date : September 7, 2009 [eBook #29924]

Language : French

Credits : Produced by Carlo Traverso, Christine P. Travers and the
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*** START OF THE PROJECT GUTENBERG EBOOK LE TOUR DU MONDE; NOUVELLES HÉBRIDES ***

  

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LE TOUR DU MONDE

PARIS
IMPRIMERIE FERNAND SCHMIDT
20, rue du Dragon, 20

NOUVELLE SÉRIE—11 e ANNÉE 2 e SEMESTRE

LE TOUR DU MONDE
JOURNAL
DES VOYAGES ET DES VOYAGEURS

Le Tour du Monde
a été fondé par Édouard Charton
en 1860

PARIS
LIBRAIRIE HACHETTE ET C ie
79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79
LONDRES, 18, KING WILLIAM STREET, STRAND
1905

Droits de traduction et de reproduction réservés.

(p. xiii) TABLE DES MATIÈRES

L'ÉTÉ AU KACHMIR
Par M me F. MICHEL

I. De Paris à Srinagar. — Un guide pratique. — De Bombay à Lahore. — Premiers préparatifs. — En tonga de Rawal-Pindi à Srinagar. — Les Kachmiris et les maîtres du Kachmir. — Retour à la vie nomade. 1

II. La «Vallée heureuse» en dounga . — Bateliers et batelières. — De Baramoula à Srinagar. — La capitale du Kachmir. — Un peu d'économie politique. — En amont de Srinagar. 13

III. Sous la tente. — Les petites vallées du Sud-Est. — Histoires de voleurs et contes de fées. — Les ruines de Martand. — De Brahmanes en Moullas. 25

IV. Le pèlerinage d'Amarnath. — La vallée du Lidar. — Les pèlerins de l'Inde. — Vers les cimes. — La grotte sacrée. — En dholi . — Les Goudjars, pasteurs de buffles. 37

V. Le pèlerinage de l'Haramouk. — Alpinisme funèbre et hydrothérapie religieuse. — Les temples de Vangâth. — Frissons d'automne. — Les adieux à Srinagar. 49

SOUVENIRS DE LA COTE D'IVOIRE
Par le docteur LAMY
Médecin-major des troupes coloniales .

I. Voyage dans la brousse. — En file indienne. — Motéso. — La route dans un ruisseau. — Denguéra. — Kodioso. — Villes et villages abandonnés. — Où est donc Bettié? — Arrivée à Dioubasso. 61

II. Dans le territoire de Mopé. — Coutumes du pays. — La mort d'un prince héritier. — L'épreuve du poison. — De Mopé à Bettié. — Bénie, roi de Bettié, et sa capitale. — Retour à Petit-Alépé. 73

III. Rapports et résultats de la mission. — Valeur économique de la côte d'Ivoire. — Richesse de la flore. — Supériorité de la faune. 85

IV. La fièvre jaune à Grand-Bassam. — Deuils nombreux. — Retour en France. 90

L'ÎLE D'ELBE
Par M. PAUL GRUYER

I. L'île d'Elbe et le «canal» de Piombino. — Deux mots d'histoire. — Débarquement à Porto-Ferraio. — Une ville d'opéra. — La «teste di Napoleone» et le Palais impérial. — La bannière de l'ancien roi de l'île d'Elbe. — Offre à Napoléon III, après Sedan. — La bibliothèque de l'Empereur. — Souvenir de Victor Hugo. Le premier mot du poète. — Un enterrement aux flambeaux. Cagoules noires et cagoules blanches. Dans la paix des limbes. — Les différentes routes de l'île. 97

II. Le golfe de Procchio et la montagne de Jupiter. — Soir tempétueux et morne tristesse. — L'ascension du Monte Giove. — Un village dans les nuées. — L'Ermitage de la Madone et la «Sedia di Napoleone». — Le vieux gardien de l'infini. «Bastia, Signor!». Vision sublime. — La côte orientale de l'île. Capoliveri et Porto-Longone. — La gorge de Monserrat. — Rio 1 Marina et le monde du fer. 109

III. Napoléon, roi de l'île d'Elbe. — Installation aux Mulini. — L'Empereur à la gorge de Monserrat. — San Martino Saint-Cloud. La salle des Pyramides et le plafond aux deux colombes. Le lit de Bertrand. La salle de bain et le miroir de la Vérité. — L'Empereur transporte ses pénates sur le Monte Giove. — Elbe perdue pour la France. — L'ancien Musée de San Martino. Essai de reconstitution par le propriétaire actuel. Le lit de Madame Mère. — Où il faut chercher à Elbe les vraies reliques impériales. «Apollon gardant ses troupeaux.» Éventail et bijoux de la princesse Pauline. Les clefs de Porto-Ferraio. Autographes. La robe de la signorina Squarci. — L'église de l'archiconfrérie du Très-Saint-Sacrement. La «Pieta» de l'Empereur. Les broderies de soie des Mulini. — Le vieil aveugle de Porto-Ferraio. 121

D'ALEXANDRETTE AU COUDE DE L'EUPHRATE
Par M. VICTOR CHAPOT
membre de l'École française d'Athènes.

I. — Alexandrette et la montée de Beïlan. — Antioche et l'Oronte; excursions à Daphné et à Soueidieh. — La route d'Alep par le Kasr-el-Benat et Dana. — Premier aperçu d'Alep. 133

II. — Ma caravane. — Village d'Yazides. — Nisib. — Première rencontre avec l'Euphrate. — Biredjik. — Souvenirs des Hétéens. — Excursion à Resapha. — Comment atteindre Ras-el-Aïn? Comment le quitter? — Enfin à Orfa! 145

III. — Séjour à Orfa. — Samosate. — Vallée accidentée de l'Euphrate. — Roum-Kaleh et Aïntab. — Court repos à Alep. — Saint-Syméon et l'Alma-Dagh. — Huit jours trappiste! — Conclusion pessimiste. 157

LA FRANCE AUX NOUVELLES-HÉBRIDES
Par M. RAYMOND BEL

À qui les Nouvelles-Hébrides: France, Angleterre ou Australie? Le condominium anglo-français de 1887. — L'œuvre de M. Higginson. — Situation actuelle des îles. — L'influence anglo-australienne. — Les ressources des Nouvelles-Hébrides. — Leur avenir. 169

(p. xiv) LA RUSSIE, RACE COLONISATRICE
Par M. ALBERT THOMAS

I. — Moscou. — Une déception. — Le Kreml, acropole sacrée. — Les églises, les palais: deux époques. 182

II. — Moscou, la ville et les faubourgs. — La bourgeoisie moscovite. — Changement de paysage; Nijni-Novgorod: le Kreml et la ville. 193

III. — La foire de Nijni: marchandises et marchands. — L'œuvre du commerce. — Sur la Volga. — À bord du Sviatoslav . — Une visite à Kazan. — La «sainte mère Volga». 205

IV. — De Samara à Tomsk. — La vie du train. — Les passagers et l'équipage: les soirées. — Dans le steppe: l'effort des hommes. — Les émigrants. 217

V. — Tomsk. — La mêlée des races. — Anciens et nouveaux fonctionnaires. — L'Université de Tomsk. — Le rôle de l'État dans l'œuvre de colonisation. 229

VI. — Heures de retour. — Dans l'Oural. — La Grande-Russie. — Conclusion. 241

LUGANO, LA VILLE DES FRESQUES
Par M. GERSPACH

La petite ville de Lugano; ses charmes; son lac. — Un peu d'histoire et de géographie. — La cathédrale de Saint-Laurent. — L'église Sainte-Marie-des-Anges. — Lugano, la ville des fresques. — L'œuvre du Luini. — Procédés employés pour le transfert des fresques. 253

SHANGHAÏ, LA MÉTROPOLE CHINOISE
Par M. ÉMILE DESCHAMPS

I. — Woo-Sung. — Au débarcadère. — La Concession française. — La Cité chinoise. — Retour à notre concession. — La police municipale et la prison. — La cangue et le bambou. — Les exécutions. — Le corps de volontaires. — Émeutes. — Les conseils municipaux. 265

II. — L'établissement des jésuites de Zi-ka-oueï. — Pharmacie chinoise. — Le camp de Kou-ka-za. — La fumerie d'opium. — Le charnier des enfants trouvés. — Le fournisseur des ombres. — La concession internationale. — Jardin chinois. — Le Bund. — La pagode de Long-hoa. — Fou-tchéou-road. — Statistique. 277

L'ÉDUCATION DES NÈGRES AUX ÉTATS-UNIS
Par M. BARGY

Le problème de la civilisation des nègres. — L'Institut Hampton, en Virginie. — La vie de Booker T. Washington. — L'école professionnelle de Tuskegee, en Alabama. — Conciliateurs et agitateurs. — Le vote des nègres et la casuistique de la Constitution. 289

À TRAVERS LA PERSE ORIENTALE
Par le Major PERCY MOLESWORTH SYKES
Consul général de S. M. Britannique au Khorassan .

I. — Arrivée à Astrabad. — Ancienne importance de la ville. — Le pays des Turkomans: à travers le steppe et les Collines Noires. — Le Khorassan. — Mechhed: sa mosquée; son commerce. — Le désert de Lout. — Sur la route de Kirman. 301

II. — La province de Kirman. — Géographie: la flore, la faune; l'administration, l'armée. — Histoire: invasions et dévastations. — La ville de Kirman, capitale de la province. — Une saison sur le plateau de Sardou. 313

III. — En Baloutchistan. — Le Makran: la côte du golfe Arabique. — Histoire et géographie du Makran. — Le Sarhad. 325

IV. — Délimitation à la frontière perso-baloutche. — De Kirman à la ville-frontière de Kouak. — La Commission de délimitation. — Question de préséance. — L'œuvre de la Commission. — De Kouak à Kélat. 337

V. — Le Seistan: son histoire. — Le delta du Helmand. — Comparaison du Seistan et de l'Égypte. — Excursions dans le Helmand. — Retour par Yezd à Kirman. 349

AUX RUINES D'ANGKOR
Par M. le Vicomte DE MIRAMON-FARGUES

De Saïgon à Pnôm-penh et à Compong-Chuang. — À la rame sur le Grand-Lac. — Les charrettes cambodgiennes. — Siem-Réap. — Le temple d'Angkor. — Angkor-Tom — Décadence de la civilisation khmer. — Rencontre du second roi du Cambodge. — Oudong-la-Superbe, capitale du père de Norodom. — Le palais de Norodom à Pnôm-penh. — Pourquoi la France ne devrait pas abandonner au Siam le territoire d'Angkor. 361

EN ROUMANIE
Par M. Th. HEBBELYNCK

I. — De Budapest à Petrozeny. — Un mot d'histoire. — La vallée du Jiul. — Les Boyards et les Tziganes. — Le marché de Targu Jiul. — Le monastère de Tismana. 373

II. — Le monastère d'Horezu. — Excursion à Bistritza. — Romnicu et le défilé de la Tour-Rouge. — De Curtea de Arges à Campolung. — Défilé de Dimboviciora. 385

III. — Bucarest, aspect de la ville. — Les mines de sel de Slanic. — Les sources de pétrole de Doftana. — Sinaïa, promenade dans la forêt. — Busteni et le domaine de la Couronne. 397

CROQUIS HOLLANDAIS
Par M. Lud. GEORGES HAMÖN
Photographies de l'auteur.

I. — Une ville hollandaise. — Middelburg. — Les nuages. — Les boerin . — La maison. — L'éclusier. — Le marché. — Le village hollandais. — Zoutelande. — Les bons aubergistes. — Une soirée locale. — Les sabots des petits enfants. — La kermesse. — La piété du Hollandais. 410

II. — Rencontre sur la route. — Le beau cavalier. — Un déjeuner décevant. — Le père Kick. 421

III. — La terre hollandaise. — L'eau. — Les moulins. — La culture. — Les polders. — Les digues. — Origine de la Hollande. — Une nuit à Veere. — Wemeldingen. — Les cinq jeunes filles. — Flirt muet. — Le pochard. — La vie sur l'eau. 423

IV. — Le pêcheur hollandais. — Volendam. — La lessive. — Les marmots. — Les canards. — La pêche au hareng. — Le fils du pêcheur. — Une île singulière: Marken. — Au milieu des eaux. — Les maisons. — Les mœurs. — Les jeunes filles. — Perspective. — La tourbe et les tourbières. — Produit national. — Les (p. xv) tourbières hautes et basses. — Houille locale. 433

ABYDOS
dans les temps anciens et dans les temps modernes
Par M. E. AMELINEAU

Légende d'Osiris. — Histoire d'Abydos à travers les dynasties, à l'époque chrétienne. — Ses monuments et leur spoliation. — Ses habitants actuels et leurs mœurs. 445

VOYAGE DU PRINCE SCIPION BORGHÈSE AUX MONTS CÉLESTES
Par M. JULES BROCHEREL

I. — De Tachkent à Prjevalsk. — La ville de Tachkent. — En tarentass. — Tchimkent. — Aoulié-Ata. — Tokmak. — Les gorges de Bouam. — Le lac Issik-Koul. — Prjevalsk. — Un chef kirghize. 457

II. — La vallée de Tomghent. — Un aoul kirghize. — La traversée du col de Tomghent. — Chevaux alpinistes. — Une vallée déserte. — Le Kizil-tao. — Le Saridjass. — Troupeaux de chevaux. — La vallée de Kachkateur. — En vue du Khan-Tengri. 469

III. — Sur le col de Tuz. — Rencontre d'antilopes. — La vallée d'Inghiltchik. — Le «tchiou mouz». — Un chef kirghize. — Les gorges d'Attiaïlo. — L'aoul d'Oustchiar. — Arrêtés par les rochers. 481

IV. — Vers l'aiguille d'Oustchiar. — L'aoul de Kaënde. — En vue du Khan-Tengri. — Le glacier de Kaënde. — Bloqués par la neige. — Nous songeons au retour. — Dans la vallée de l'Irtach. — Chez le kaltchè. — Cuisine de Kirghize. — Fin des travaux topographiques. — Un enterrement kirghize. 493

V. — L'heure du retour. — La vallée d'Irtach. — Nous retrouvons la douane. — Arrivée à Prjevalsk. — La dispersion. 505

VI. — Les Khirghizes. — L'origine de la race. — Kazaks et Khirghizes. — Le classement des Bourouts. — Le costume khirghize. — La yourte. — Mœurs et coutumes khirghizes. — Mariages khirghizes. — Conclusion. 507

L'ARCHIPEL DES FEROÉ
Par M lle ANNA SEE

Première escale: Trangisvaag. — Thorshavn, capitale de l'Archipel; le port, la ville. — Un peu d'histoire. — La vie végétative des Feroïens. — La pêche aux dauphins. — La pêche aux baleines. — Excursions diverses à travers l'Archipel. 517

PONDICHÉRY
chef-lieu de l'Inde française
Par M. G. VERSCHUUR

Accès difficile de Pondichéry par mer. — Ville blanche et ville indienne. — Le palais du Gouvernement. — Les hôtels de nos colonies. — Enclaves anglaises. — La population; les enfants. — Architecture et religion. — Commerce. — L'avenir de Pondichéry. — Le marché. — Les écoles. — La fièvre de la politique. 529

UNE PEUPLADE MALGACHE
LES TANALA DE L'IKONGO
Par M. le Lieutenant ARDANT DU PICQ

I. — Géographie et histoire de l'Ikongo. — Les Tanala. — Organisation sociale. Tribu, clan, famille. — Les lois. 541

II. — Religion et superstitions. — Culte des morts. — Devins et sorciers. — Le Sikidy. — La science. — Astrologie. — L'écriture. — L'art. — Le vêtement et la parure. — L'habitation. — La danse. — La musique. — La poésie. 553

LA RÉGION DU BOU HEDMA
(sud tunisien)
Par M. Ch. MAUMENÉ

Le chemin de fer Sfax-Gafsa. — Maharess. — Lella Mazouna. — La forêt de gommiers. — La source des Trois Palmiers. — Le Bou Hedma. — Un groupe mégalithique. — Renseignements indigènes. — L'oued Hadedj et ses sources chaudes. — La plaine des Ouled bou Saad et Sidi haoua el oued. — Bir Saad. — Manoubia. — Khrangat Touninn. — Sakket. — Sened. — Ogla Zagoufta. — La plaine et le village de Mech. — Sidi Abd el-Aziz. 565

DE TOLÈDE À GRENADE
Par M me JANE DIEULAFOY

I. — L'aspect de la Castille. — Les troupeaux en transhumance . — La Mesta. — Le Tage et ses poètes. — La Cuesta del Carmel. — Le Cristo de la Luz. — La machine hydraulique de Jualino Turriano. — Le Zocodover. — Vieux palais et anciennes synagogues. — Les Juifs de Tolède. — Un souvenir de l'inondation du Tage. 577

II. — Le Taller del Moro et le Salon de la Casa de Mesa. — Les pupilles de l'évêque Siliceo. — Santo Tomé et l'œuvre du Greco. — La mosquée de Tolède et la reine Constance. — Juan Guaz, premier architecte de la Cathédrale. — Ses transformations et adjonctions. — Souvenirs de las Navas. — Le tombeau du cardinal de Mendoza. Isabelle la Catholique est son exécutrice testamentaire. — Ximénès. — Le rite mozarabe. — Alvaro de Luda. — Le porte-bannière d'Isabelle à la bataille de Toro. 589

III. — Entrée d'Isabelle et de Ferdinand, d'après les chroniques. — San Juan de los Reyes. — L'hôpital de Santa Cruz. — Les Sœurs de Saint-Vincent de Paul. — Les portraits fameux de l'Université. — L'ange et la peste. — Sainte-Léocadie. — El Cristo de la Vega. — Le soleil couchant sur les pinacles de San Juan de los Reyes. 601

IV. — Les «cigarrales». — Le pont San Martino et son architecte. — Dévouement conjugal. — L'inscription de l'Hôtel de Ville. — Cordoue, l'Athènes de l'Occident. — Sa mosquée. — Ses fils les plus illustres. — Gonzalve de Cordoue. — Les comptes du Gran Capitan . — Juan de Mena. — Doña Maria de Parèdes. — L'industrie des cuirs repoussés et dorés. 613

(p. 169) TOME XI, NOUVELLE SÉRIE.—15 e LIV. N o 15.—15 Avril 1905.

INDIGÈNES HÉBRIDAIS DE L'ÎLE DE SPIRITU-SANTO.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

LA FRANCE AUX NOUVELLES-HÉBRIDES
Par M. RAYMOND BEL.

À qui les Nouvelles-Hébrides; France, Angleterre ou Australie? Le condominium anglo-français de 1887. — L'œuvre de M. Higginson. — Situation actuelle des îles. — L'influence anglo-australienne. — Les ressources des Nouvelles-Hébrides. — Leur avenir.

LE PETIT PERSONNEL D'UN COLON DE MALLICOLO.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

L'archipel mélanésien des Nouvelles-Hébrides est situé à 400 kilomètres au nord-est de la Nouvelle-Calédonie, dont il constitue une dépendance naturelle, non pas seulement par sa proximité, mais aussi par sa liaison au système orographique calédonien. Les éruptions violentes des volcans néo-hébridais de Tanna, d'Ambrym, de Lopévi, provoquent en Calédonie des tremblements de terre; la grande île et l'archipel ont la même constitution géologique, roches volcaniques et coraux.

Il semblerait donc que cet archipel dût être depuis longtemps français! Il n'en est rien; les Nouvelles-Hébrides ne sont à personne, même pas aux Canaques qui y vivent. Un condominium franco-anglais s'étend sur elles. Et nous devons nous hâter de dire que si la situation actuelle, de ces îles ne nous paraît pas satisfaisante, c'est malheureusement nous, et nous seuls, qui l'avons créée.

Depuis la prise de possession de la Calédonie par la France, l'Angleterre n'avait pas tenté d'étendre son influence officielle sur l'archipel des Nouvelles-Hébrides qu'elle considérait, sans d'ailleurs jamais le mentionner par parole ou par écrit, comme une dépendance naturelle de notre grande colonie. Elle avait, d'autre part, le champ libre du côté des Fidji, des Cook, des Tonga et des Samoa, sur lesquels nous avions des titres moins évidents et dont nous nous désintéressions ouvertement. Tel était l'état des choses, lorsqu'en 1878, à la suite d'articles violents de la presse australienne, le Gouvernement français, craignant sans doute une annexion prochaine par l'Angleterre, interrogea le Gouvernement de la Reine sur ses intentions au sujet de cet archipel. Rien ne pouvait être plus fâcheux qu'une semblable demande qui était un aveu de notre doute sur la dépendance évidente, et acquise de fait, des Nouvelles-Hébrides, vis-à-vis de la Nouvelle-Calédonie.

Mais ce qui fut plus grave et ce qui nous lie aujourd'hui, ce fut l'assurance que nous donnâmes alors officiellement de maintenir l'indépendance de cet archipel. Certaine lettre du marquis d'Harcourt, notre ambassadeur à Londres, datée du 15 janvier 1878, est, à cet égard, absolument explicite.

(p. 170) Certes, la puissance de la France n'est pas gravement intéressée par l'annexion ou l'abandon d'un archipel mélanésien; combien de Français savent-ils que cet archipel existe? La Calédonie est connue par son bagne, Tahiti par le délicieux roman de la Petite Rarahu , les Hébrides n'ont pas encore une notoriété comparable! Leur abandon serait cependant fâcheux au point de vue de notre influence.

Une réflexion qui vient tout naturellement à l'esprit est celle-ci: «Pourquoi n'avons-nous pas arboré notre pavillon sur les Nouvelles-Hébrides, lors de la prise de possession de la Calédonie, en 1854?» Il est difficile d'y répondre avec quelque certitude de vérité. La raison la plus vraisemblable est que le Gouvernement de l'empereur n'y songea même pas; les instructions expédiées au contre-amiral Febvrier des Pointes, en mai 1854, ne faisaient mention que de la Grande-Terre; il s'agissait de devancer l'Angleterre; puis vint la guerre de Crimée, et l'attention se détourna de l'océan Pacifique.

En 1883, en face de l'agitation croissante des partisans de la plus grande Australie qui pressaient la couronne d'Angleterre de ranger sous sa bannière tous les archipels du Pacifique, la France lui demanda une reconnaissance plus solennelle des engagements réciproques de 1878. La réponse fut affirmative et catégorique.

En 1885, reprise des négociations. Cette fois, c'est l'Angleterre qui nous demanda une concession sans offrir de compensation. Le 18 mars, l'ambassadeur d'Angleterre à Paris remettait à M. de Freycinet une note dans laquelle il exprimait le désir qu'un accord intervint entre les deux Gouvernements, pour que la Nouvelle-Calédonie ne fût pas choisie comme lieu de relégation, en vertu de la loi sur les récidivistes.—«Certainement, répondit M. de Freycinet, mais contre l'engagement de l'Angleterre de nous laisser toute liberté d'action aux Nouvelles-Hébrides.» La réponse négative de l'Angleterre se fit longtemps attendre, elle ne fut transmise que le 7 juillet 1886, un mois juste après l'occupation par nos troupes des îles Vaté et Mallicolo, occupation dont il faut parler en détail.

LE QUAI DE FRANCEVILLE OU PORT-VILA, DANS L'ÎLE VATÉ.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

Depuis 1882 jusqu'au milieu de l'année 1886, des colons de toutes nationalités, et parmi eux nombre de Français, furent gravement blessés, quelques-uns même assassinés dans l'archipel. L'opinion publique en France, mise au courant avec quelque fracas par les personnes particulièrement intéressées à ce que l'annexion se fit, exigea du Gouvernement une répression énergique de ces meurtres et une protection efficace de nos nationaux établis aux Nouvelles-Hébrides. Cédant à cette pression, le Gouvernement donna l'autorisation au gouverneur de la Nouvelle-Calédonie de faire occuper militairement les points les plus menacés par les indigènes. En conséquence, le 1 er juin 1886, l'aviso transport la Dives , puis le 4 juin, le transport le Magellan débarquaient (moitié à Port-Havannach dans l'île Vaté, moitié à Port-Sandwich dans l'île Mallicolo) deux cents hommes d'infanterie de marine et trente artilleurs avec tout ce qui était nécessaire pour un séjour de longue durée. Officiellement, il s'agissait de châtier quelques tribus criminelles, et nullement d'annexer un territoire. Et cela fut, à plusieurs reprises, certifié par la voie diplomatique au cabinet de Saint-James, dès que celui-ci éleva des protestations.

Devant un déploiement semblable de forces, devant le choix des ports de débarquement, en face de mesures disproportionnées avec le préjudice à réparer et l'effet à produire, il est bien permis de dire que le Gouvernement prêtait la main—à la légère—aux desseins d'annexion chers soit à telle ou telle société calédonienne, soit à l'administration pénitentiaire encombrée de ses pensionnaires; et il convient d'ajouter que cette action, qui eût été logique avant 1878, qui l'eût été en 1884, au moment où l'Angleterre et l'Allemagne se partageaient le Pacifique sans nous consulter, était, en juin 1886, une faute grave, puisque nous n'avions pas encore, reçu la réponse de l'Angleterre (p. 171) à l'offre que M. de Freycinet avait faite, un an plus tôt, d'abroger la convention de 1878-1883.

UNE CASE DE L'ÎLE DE SPIRITU-SANTO ET SES HABITANTS.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

Cependant les deux Gouvernements convinrent, d'un commun accord, de garantir à l'avenir la colonisation internationale, dans un pays sans maîtres et sans lois, où ni la sécurité des personnes, ni la sécurité des propriétés n'étaient garanties. Après plusieurs mois de pourparlers, les deux nations signèrent, le 16 novembre 1887, la convention qui est encore en vigueur. Cette convention détermina l'existence permanente d'une Commission navale mixte d'officiers de marine appartenant aux divisions navales française et anglaise du Pacifique, chargée de maintenir l'ordre et de protéger les personnes et les biens aux Nouvelles-Hébrides contre les incursions des indigènes. Elle stipulait le retrait de nos troupes dans un délai minimum de quatre mois, mais nous permettait d'annexer définitivement les îles Sous-le-Vent de Tahiti. En définitive, nous sortions sans trop de meurtrissure d'un imbroglio que nous avions créé avec quelque légèreté.

L'antagonisme des deux nationalités n'en subsistait pas moins dans l'archipel. Les termes de la convention de 1887 réduisaient absolument les pouvoirs de la Commission mixte à une action de protection de la vie et des propriétés des colons contre les attaques des indigènes néo-hébridais. Que devenaient ces colons au regard de l'état-civil, du droit privé? À diverses reprises, les colons de toutes nationalités fixés à Port-Vila, dans l'île Vaté, avaient pétitionné pour demander l'annexion de l'archipel à la France; après la signature de la convention de 1887, voyant leur situation civile rester aussi précaire que par le passé, ils résolurent, à la presque unanimité, de s'organiser eux-mêmes. Le 9 août 1889, la commune de Franceville était proclamée; un colon influent, M. Chevillard, était élu maire; un drapeau était choisi et notification de ces événements était faite aux autorités calédoniennes, fidjiennes et australiennes.

Grand émoi dans les sphères gouvernementales et officielles! Le cas était embarrassant, non seulement au point de vue diplomatique, mais au point de vue juridique, d'autant plus que divers points importants prêtaient à discussion.

L'archipel était, en somme, effectivement sous le protectorat mixte anglo-français; il n'était donc pas réellement libre; l'Angleterre avait tenté de placer à Port-Vila même un certain M. de Romily, comme consul, alors que ces fonctions étaient incompatibles et avec l'esprit de la convention de 1887 et avec l'absence totale de tout gouvernement régulier aux Hébrides; nous demandions le retrait de ce personnage avec insistance; par conséquent si nous reconnaissions la validité des pouvoirs de M. Chevillard, un gouvernement se trouvait exister et notre demande n'avait plus de fondements. Le cas était embarrassant!

On le résolut par l'inertie; et la commune de Franceville, après une existence éphémère, s'éteignit sans bruit. Cette tentative d'émancipation porta cependant des fruits; elle avait montré le besoin pressant (p. 172) de rattacher ces colons par trop abandonnés à une juridiction capable de leur donner l'existence civile, la possibilité de valider leurs titres de propriété, de se marier, de légitimer leurs enfants, de tester, etc., et après bien des atermoiements regrettables à tous égards,—attendu que l'Angleterre avait, depuis 1881, conféré au gouverneur des Fidji la haute juridiction sur ses nationaux établis dans les archipels du Pacifique,—le Gouvernement français fit voter, le 31 juillet 1900, une loi nommant le gouverneur de la Calédonie, commissaire général de la République dans le Pacifique.

Actuellement, nous avons un résident à Port-Vila ou Franceville—car le nom demeure—qui remplit, à l'entière satisfaction des colons, les fonctions de maire, en ce qui concerne les colons français, à côté d'un résident anglais revêtu des mêmes prérogatives, vis-à-vis de ses nationaux; c'est une organisation bien rudimentaire et qui laisse la porte ouverte à bien des difficultés, mais c'est néanmoins un immense progrès sur le passé et un bienfait pour cette intéressante population.

L'accord franco-anglais du 8 avril 1904 a laissé pendante la question de l'annexion des Nouvelles-Hébrides; il prévoit cependant la législation qui permettra aux colons français et anglais de faire constater et enregistrer leurs droits de propriété foncière.

Dès 1875, les gens éclairés, que préoccupait l'avenir de notre grande île calédonienne et de notre influence dans le Pacifique oriental, pressaient le Gouvernement de la République de prendre possession des Nouvelles-Hébrides. Ils faisaient valoir des arguments qui ont gardé toute leur force: la superficie de nos possessions serait doublée et leur valeur considérablement augmentée par cette acquisition d'un sol éminemment propre à la culture, venant s'ajouter au sol minier de la Calédonie; dans plusieurs de ces îles il existait des établissements européens s'approvisionnant à Nouméa et y expédiant le coprah, le coton, le maïs, des fruits, des bois précieux, de l'écaille... et des travailleurs néo-hébridais, dont le nombre, en 1875, était de 3 500, rien qu'en Calédonie; il était à craindre que ce commerce actif et gros de promesses pour l'avenir ne prit, peu à peu, le chemin de l'Australie et des Fidji, par le fait de l'extension croissante du tonnage anglais dans les mers du Sud; enfin que cet archipel ne devint anglais, et que la Calédonie, enserrée de toutes parts par les colonies anglaises, ne fût fatalement vouée à ne commercer qu'avec l'étranger. Mais la raison, qui était à cette époque la plus pressante, était celle du recrutement des travailleurs pour l'exploitation des mines de nickel.

LE PORT DE FRANCEVILLE OU PORT-VILA, DANS L'ÎLE VATÉ, PRÉSENTE UNE RADE MAGNIFIQUE. D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

On peut dire, en toute vérité, que le développement de l'influence française est l'œuvre de M. Higginson, qui occupait une situation considérable en Nouvelle-Calédonie. M. Higginson est mort à Paris en 1904. Homme d'un caractère énergique et aventureux, d'une intelligence vive et audacieuse, doué de ce tempérament d'action qui conduit aux grandes entreprises, aux grandes fortunes et permet d'affronter les revers sans découragement, il fut le roi du nickel, il fut peut-être l'homme le plus influent de la Calédonie.

De bonne heure, dès 1870, il rêva les Hébrides françaises, de les conquérir à la France, non sans doute à la manière d'un soldat qui, une fois le pavillon planté et l'ordre assuré, se retire, mais à la manière d'un négociant qui suppute les avantages et les bénéfices de l'œuvre qu'il médite. À la tête d'une importante maison commerciale, il employa son influence et son crédit à favoriser l'immigration aux Hébrides et à solliciter du Gouvernement l'annexion pure et simple. Avant 1878, c'était possible, aisé même au moment où l'Angleterre s'établissait aux Fidji; après, il fallut songer à un moyen détourné, à une pénétration pacifique. Dans ce but, M. Higginson, recourant à la fois à l'initiative privée et au Gouvernement, fonda la Compagnie calédonienne des Nouvelles-Hébrides, (p. 173) en 1882, pour acheter la plus grande surface de terre possible, établir des centres de culture et enfin réunir l'archipel à la Calédonie par un service de navire à vapeur et de goélettes à voiles, qui recueilleraient les produits des colons et des «coprah-makers». La Compagnie actuelle se dit possesseur de 800 000 hectares, sur lesquels elle est tenue de remettre en toute propriété 20 000 hectares au Gouvernement, en reconnaissance de la subvention versée, lorsque celui-ci le désirera, pour y établir soit des colons libres, soit des condamnés libérés.

C'EST À PORT-VILA OU FRANCEVILLE, DANS L'ÎLE VATÉ, QUE LA FRANCE A UN RÉSIDENT.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

La meilleure et la seule façon de témoigner son droit de propriété est de faire œuvre de propriétaire, c'est-à-dire d'opérer des travaux: débroussement, culture, construction d'habitations et de magasins, c'est ce que fit la Compagnie dans quatre îles, aux points le plus avantageusement situés en vue du développement futur de l'archipel, à Port-Vila, île Vaté; à Port-Sandwich, île Mallicolo; au canal du Segond, île de Spiritu-Santo; enfin à Vanua Lava des Banks. Elle créa dans les trois premiers ports, les seuls susceptibles d'un réel avenir commercial, de vastes établissements de culture où réellement un effort considérable fut fait: plantation de caféiers, de cocotiers, de vanilliers, de cacaoyers, de maïs, etc.; usine de séchage et de décorticage à Port-Vila, maisons d'habitation confortables avec magasins de vente de produits alimentaires et de pacotille, de traite, etc. En outre, elle établit de nombreux coprah-makers un peu partout, et fit les premières avances aux colons qui désiraient s'établir, soit comme fermiers de la Société, soit comme colons libres, se mit en rapport avec la Société de Colonisation de Paris, qui envoya des colons en 1887, établit des missionnaires maristes, eut des goélettes pour recruter les travailleurs et ramasser le coprah des stations éparses; enfin un navire à vapeur, avec Nouméa comme port d'attache, relia mensuellement l'archipel à la Nouvelle-Calédonie. La Compagnie remplissait donc fidèlement son programme, et aujourd'hui, lorsqu'on parcourt ces propriétés momentanément inexploitées, laissées à la garde d'un homme,—la Compagnie actuellement propriétaire est en liquidation,—on ne peut nier qu'il n'y ait eu un effort considérable de fait, et qu'il n'y ait, sous la brousse envahissante, une énorme richesse en réserve, prête à produire pour celui qui l'exploitera judicieusement.

La Société calédonienne fit cependant de mauvaises affaires; mais étant donné le but patriotique avoué que ses membres se proposaient, les capitaux déjà engagés, l'avenir probable de ces terres fertiles, le Gouvernement aida à la création de la Société française des Nouvelles-Hébrides par une subvention annuelle de 360 000 francs à verser jusqu'en 1908, Société nouvelle qui absorba, en 1894, la première à bout de souffle et la remplaça.

Cette Société nouvelle est à son tour en liquidation; elle n'a vécu que sept ans, pendant lesquels elle a fait quelques efforts dont il faut lui tenir compte: établissement de nouveaux centres de culture, entreprise d'une exploitation de soufre au volcan de Vanua Lava, construction d'un hôpital et d'un orphelinat à Franceville, tenus par les Sœurs de Saint-Joseph de Cluny, augmentation du nombre des missions catholiques...; enfin elle a agi de tout son pouvoir auprès du Gouvernement pour la promulgation du décret, qui (p. 174) confère au gouverneur de la Nouvelle-Calédonie le titre et les fonctions de commissaire général de la République Française dans le Pacifique, avec pouvoir de nommer lui-même des résidents délégués.

Voilà donc deux Sociétés largement, très largement subventionnées, qui périclitent successivement. Les partisans de l'abandon de l'archipel auraient-ils raison, et cet archipel ne serait-il pour la France qu'un rocher de Sisyphe; les îles sont-elles stériles ou d'un climat trop malsain pour les blancs; la population indigène est-elle réfractaire au travail, ou trop peu dense pour fournir les bras nécessaires à la culture; en un mot la ruine successive de deux Sociétés françaises est-elle la preuve de l'impossibilité de coloniser ces îles ou la preuve de la mauvaise administration des Sociétés?

Pour quiconque a parcouru l'archipel, visité les centres habités de Vaté, de Ringdove, de Port-Sandwich, du canal du Segond, de Tanna, la réponse n'est pas douteuse: l'échec est avant tout dû à un défaut d'administration. Nous regrettons que le cadre de cette étude ne nous permette pas d'en tenter la démonstration, et nous disons simplement que le point faible de l'œuvre est que, dirigée en façade vers une exploitation agricole, elle semble, par derrière, avoir les allures d'une simple opération financière.

Quoi qu'il en soit, voici quelle était la situation des intérêts français, en 1888, d'après une statistique de l'époque. La Société occupait cinq grandes fermes, formant un total de 250 hectares de cultures diverses: maïs, cocotiers, tabac, café, légumes et fruits; elle produisait 15 tonnes de café avec 60 000 caféiers et vendait son café 1 fr. 75 le kilog.

La Société de Colonisation avait envoyé à l'île Vaté 25 familles, formant 59 personnes, dont 8 moururent en peu de temps; 16 familles, représentant 32 personnes, avaient repris la route du retour; il restait 9 familles, comptant 19 personnes, cultivant environ 20 hectares. Enfin 30 colons, anciens ou nouveaux, n'appartenant à aucune société, français, américains, suédois, métis de toute provenance, en particulier des Antilles et de la Réunion, cultivaient 440 hectares de bonnes terres et prospéraient. Ce qu'il faut, disaient ceux-ci, pour réussir, c'est un peu d'argent, savoir le métier de cultivateur et avoir surtout beaucoup de courage au début.

Quelle est la situation actuelle?

Un recensement opéré, en 1899, dans tout l'archipel, a accusé les chiffres suivants: 180 Français, 110 Anglais, et 40 individus de nationalités diverses, partisans de l'annexion à la France. Sur le chiffre de 110,—représentant l'élément australien plutôt qu'anglais,—une moitié au moins est composée des pasteurs méthodistes, wesleyens et de leurs familles, irréductibles à l'annexion française.

DIEUX INDIGÈNES OU TABOUS.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

Depuis 1900, la Société des Nouvelles-Hébrides, étant en liquidation, n'entretient plus que quelques gardiens. Il y a quelques mois, un recensement a accusé 250 individus français ou protégés par la France, et 150 se réclamant de l'Angleterre. À Port-Vila, île Vaté,—qui restera la capitale de l'archipel,—habitent 30 familles absolument françaises, attachées à la terre, et dont les revenus nets sont très beaux en ce moment où l'écoulement des récoltes sur Sydney et Nouméa est assuré, ces revenus sont au minimum de 10 000 francs; plusieurs atteignent jusqu'à 80 000 francs, et atteindraient 100 000 francs, n'était la difficulté de se procurer une main-d'œuvre suffisante; les revenus sont en moyenne supérieurs à 25 000 francs. Les Français de l'île Vaté sont groupés en communes, ayant un syndic à la tête de chacune d'elles, syndic nommé par le gouverneur de la Nouvelle-Calédonie et relevant directement du résident délégué, dont la demeure est à Port-Vila même. Ce résident a toutes les prérogatives d'un maire et en remplit les fonctions ainsi que celles de juge de paix, tient les registres de l'état civil, inflige les amendes dont le produit est employé à des travaux d'utilité (p. 176) publique; les communes ont pris des noms français: Port-Vila c'est Franceville, Mêlé c'est Faureville, à l'opposé il y a Courbetville, etc.

LES INDIGÈNES HÉBRIDAIS DE L'ÎLE MALLICOLO ONT UN COSTUME ET UNE PHYSIONOMIE MOINS SAUVAGES QUE CEUX DE L'ÎLE PENTECÔTE. D'APRÈS DES PHOTOGRAPHIES.

Une route de 20 kilomètres est carrossable de Courbetville à Faureville; elle a été construite par ces colons; dans les autres îles, où le nombre des colons est assez considérable, il y a également un syndic pris parmi eux, remplissant les fonctions de maire.

Pour le voyageur qui débarque à Port-Vila, il n'y a aucune hésitation: il est sur terre française, dans une colonie naissante, mais bien vivante.

Après une longue période incertaine, précaire même, la petite colonie française de Port-Vila respire et recueille enfin les fruits de son travail et de son énergie. Ces braves gens peuvent enfin, comme tout bon Français, se marier, baptiser leurs enfants, les envoyer à l'école, se faire soigner, transmettre leurs propriétés, et se faire enterrer, tout comme en France. Aussi, à l'heure actuelle, répondent-ils tous à qui les questionne: «Êtes-vous heureux?—Mais certainement. À l'anarchie qui existait et aux vexations que beaucoup ont eu à supporter de la Compagnie des Nouvelles-Hébrides, a succédé, depuis 1900 que le gouverneur de la Nouvelle-Calédonie a pu nous donner une organisation civile et un résident, une sécurité précieuse, l'ordre indispensable au développement des affaires; nous n'avons d'autre impôt que les quelques amendes légères que nous inflige le syndic pour des contraventions à des arrêtés que nous avons dictés nous-mêmes; tout pousse ici à merveille; grâce enfin à la concurrence que les acheteurs d'Australie font aux acheteurs de Nouméa et, en particulier, à la Compagnie des Nouvelles-Hébrides, grâce aux trois paquebots qui, chaque mois, mouillent à Vila, deux australiens et un français (celui de la Compagnie des Nouvelles-Hébrides), grâce aussi au dégrèvement des droits de douane dont bénéficient nos expéditions à leur entrée en France, nous pouvons maintenir nos prix de vente et gagner largement notre vie. Aussi désirons-nous que les choses restent en l'état; certes, nous désirons l'annexion de tout notre cœur, mais nous ne sommes pas pressés, et nous ne craignons plus l'envahissement australien, maintenant que nous sommes groupés et rattachés officiellement à la mère patrie.»

À l'appui de cette opinion, je vais donner, pêle-mêle, les quelques détails suivants: la fête du 14 juillet se célèbre, chaque année, avec banquet, jeux variés, courses de chevaux; Franceville possède une boulangerie, de nombreuses épiceries ou stores, une auberge très confortable pour une dizaine de voyageurs, un hôpital, une chapelle, une école pour les filles, une autre pour les garçons, un quai d'accostage, des feux d'éclairage de la passe qui conduit au port, trois goélettes et de nombreux canots; on peut réunir deux voitures convenables, 40 chevaux sellés et harnachés; la volaille et les légumes abondent chez chaque colon, on tue un bœuf une fois par semaine, etc.

PIROGUES DE L'ÎLE VAO.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

En décembre 1902, il y eut à Franceville même, en l'honneur de M. Picanon, gouverneur de la Calédonie, en tournée d'inspection dans l'archipel, un banquet de 120 couverts où étaient présents 20 dames françaises, 25 enfants, les 5 sœurs de Saint-Joseph de Cluny, 3 Pères missionnaires Maristes, et pour le quelles quelques Australiens de Port-Vila, le résident anglais, commodore Rawson à leur tête, s'empressèrent d'accepter l'invitation; on y but les meilleurs crus de France et du champagne de première marque.

La conclusion se tire d'elle-même. L'heure n'est pas de brusquer un dénouement de la question de l'annexion; il y a dans l'île Vaté une bonne graine qui a germé et qui, étendant peu à peu ses rameaux, nous donnera cet archipel, envers et contre les Australiens, à condition que la métropole veille avec sollicitude sur ces enfants de France, qui, eux, ne l'oublient pas!

Mais nous n'avons vu encore qu'une face de l'histoire de la colonisation des Nouvelles-Hébrides; il nous (p. 177) reste à chercher l'importance des intérêts anglais dans l'archipel, et à souligner l'œuvre antagoniste des Anglais, ou plus exactement des Australiens.

INDIGÈNES EMPLOYÉS AU SERVICE D'UN BATEAU.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

Cette œuvre a presque uniquement pour artisans les missionnaires presbytériens. Les premiers se fixèrent dans l'archipel en 1839, non sans difficulté, puisque deux des leurs, William et Harris, furent tués à Erromango, comme ils débarquaient. En 1880, ils avaient des établissements florissants dans les îles du sud: Tanna, Anatum, Erromango, et dans la grande île du nord, Spiritu-Santo,—et nous avons déjà dit qu'en 1899 les familles de ces missionnaires comptaient environ 50 personnes.

Ces missionnaires virent naturellement, d'un très mauvais œil, l'intérêt que témoignèrent, à partir de 1875, les Calédoniens à des projets d'annexion des Nouvelles-Hébrides, puisque jusque-là ils exploitaient à eux seuls cet immense archipel et en tiraient, tant pour eux-mêmes que pour leur Société, des bénéfices importants. On ne saurait en vérité leur faire un crime de l'opposition acharnée qu'ils firent à nos projets.

Mais ces missions presbytériennes, qui étaient les seuls adversaires que nous ayons eus au début, ne tardèrent pas à nous en susciter de nouveaux.

En 1884, se fonda une Compagnie australienne Néo-Hébridaise, au capital de 10 000 livres sterling, en actions de 100 livres chacune, avec intérêt garanti par l'État de la Nouvelle-Galles du Sud; cette Société arma un navire à vapeur qui visita régulièrement les îles, important des marchandises anglaises et chargeant comme fret de retour toutes les productions du sol.

La banque Burns, Philipp and C o de Sydney s'intéressa à cette Société et a entrepris, depuis quelques années, le transport de colons australiens qu'elle installe sur des terrains dont elle se dit propriétaire. Cette Société australienne n'a pas l'envergure de notre Société française Néo-Hébridaise, mais elle ne tarderait pas à accaparer le commerce total de l'archipel, si l'autre n'était promptement relevée après sa liquidation actuelle.

Aujourd'hui, en dehors des missionnaires presbytériens ou épiscopaux, il n'y a pas à proprement parler de colons anglais aux Hébrides; il n'y a que des coprah-makers isolés et les représentants de la Compagnie de navigation Burns, Philipp and C o . Mais cette Compagnie assure un service très régulier entre Sydney et l'archipel, et lorsque le vapeur de la Société française cesse momentanément son service, elle accapare tous (p. 178) les frets. Outre ce service direct, deux autres navires anglais desservent Port-Vila à des dates régulières, l'un qui relie Sydney aux Fidji, avec relâche à Nouméa, et l'autre qui relie Sydney aux îles Salomon et à la Guinée.

Enfin, comme moyen de propagande, nous devons mentionner l'hôpital anglais, élevé à la pointe nord de l'île Ambrym, et dans lequel colons et indigènes reçoivent tous les soins qu'ils désirent.

Voici donc la situation exacte aujourd'hui. Dans un archipel où plus des deux tiers du sol est français, où sur le nombre des blancs, les deux tiers sont Français, cultivateurs et producteurs, ou l'autre tiers est composé d'Anglais (missionnaires, agents et débitants de conserves), presque tout le commerce maritime, le seul pouvant exister dans un archipel, se fait sous pavillon anglais.—Ce n'est pas nouveau, dira-t-on! Non, certainement, hélas!—Il est néanmoins bien évident que si l'on met en balance, en vue d'une annexion, les intérêts français et anglais, les premiers l'emportent de beaucoup sur les seconds. Et cela est si vrai que l'on a de tout temps exagéré l'opposition des Australiens à notre main-mise sur ces îles.

Les missionnaires n'ont ému l'opinion qu'à Melbourne, où ils exploitent, comme certains politiciens de l'État de Victoria, la crainte, justifiée d'ailleurs, de voir notre bagne calédonien envahir les Nouvelles-Hébrides; cette crainte est très vive dans tous les États. Mais, dira-t-on, cette crainte n'a cependant pas empêché les colonies australiennes de repousser par un vote donné à cinq voix contre sept la demande faite en 1885 par M. de Freycinet. Parfaitement, mais d'abord M. de Freycinet ne parlait que des relégués et non de supprimer totalement le transport des condamnés de toutes les catégories: le bagne demeurait donc, et les évasions sont fréquentes; de plus, il eût fallu donner, dès la lettre, l'assurance que le recrutement des indigènes pour le Queensland et Fidji continuerait à être autorisé.

UN SOUS-BOIS DANS L'ÎLE DE SPIRITU-SANTO.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

Nous connaissons maintenant, dans toute sa généralité, la question franco-anglaise des Nouvelles-Hébrides; il nous reste à parler du pays lui-même, de ses productions et de ses habitants.

Les Nouvelles-Hébrides, situées entre le 15 e et le 20 e parallèle sud, ont la flore tropicale; le soleil et les pluies abondantes donnent au sol cette puissance de production prodigieuse et spéciale à ces contrées.

Ces îles sont éternellement recouvertes d'un manteau de verdure, aux tons doux et chauds jusqu'au faîte le plus élevé des montagnes; seuls les sommets des volcans en activité à Tanna et à Ambrym, à Vanua Lava, empanachés de fumée, émergent de ces blocs sous leur linceul de cendres grises. La terre, inculte depuis des siècles, n'est qu'un humus léger, noirâtre, un terreau d'une extrême fertilité, fait de l'accumulation incessante des herbes et des arbres morts. Les essences indigènes sont le palmier-ivoire, le cocotier, le bourdo, le tamanou, le banian, le bois de fer, le bois de rose, le bois de sandal—ce dernier à peu près épuisé—le pandanus, le palétuvier, le maïoré, le bananier; puis les fougères, dont on connaît plus de cinquante variétés, les hibiscus, les dracenas, les liserons, etc. On y a introduit l'oranger, le citronnier, le caféier, le cacaoyer, puis les légumineuses, les graminées et en particulier le maïs, les solanées, etc, qui viennent avec le même succès que le taro, l'igname, l'arrow-root et la canne à sucre.

La faune est pauvre, en dehors des petits oiseaux multicolores, hirondelles et martins-pêcheurs; le seul (p. 179) gibier est le pigeon, dont il y a plusieurs espèces, depuis le pigeon sauvage à plumage vert jusqu'au notou, pigeon de grosse taille, que l'on ne trouve qu'en Calédonie et aux Hébrides; enfin quelques canards, plusieurs courlis sur le bord du rivage; le gibier à poil n'est représenté que par le porc domestique retourné à l'état sauvage dans la brousse.

UN BANQUET DE FRANÇAIS À PORT-VILA (FRANCEVILLE).—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

LA COLONIE FRANÇAISE DE PORT-VILA (FRANCEVILLE).—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

La température oscille, suivant l'époque, de 20 à 35 degrés; la saison sèche, en même temps saison fraîche, va d'avril en octobre, c'est l'hiver; la saison des pluies, ou saison chaude, va d'octobre à avril, c'est l'été, pendant lesquels les seuls mois pénibles sont janvier et février. Comme dans tous les pays tropicaux, la fièvre paludéenne y est endémique, mais, particularité heureuse et toute spéciale, elle n'y revêt jamais un caractère grave, et on ne cite pas qu'elle ait occasionné de décès.

Les colons y sont d'autant plus sujets que leurs habitations sont plus encaissées dans la brousse; mais au bout de deux années, le tribut d'acclimatement est payé. L'insalubrité de ces îles a été exagérée: la prospérité de la colonie française de l'île Vaté est là pour le certifier.

La grande production naturelle des îles est le coprah ou noix desséchée du coco, dont les usines de San Francisco, Sydney, Londres et Hambourg retirent l'huile nécessaire à la savonnerie et à tous autres emplois industriels.

La tonne de coprah coûte au producteur, colon ou coprah-maker, de 60 à 100 francs et il la vend 200 francs sur place, elle est achetée par les usines de 250 à 300 francs. Le colon estime que chaque cocotier produit, pendant vingt-cinq à trente ans, 2 francs par an, et aux Hébrides, où le terrain ne manque pas, certaines propriétés possèdent de cinquante à cent mille cocotiers en rapport.

Le coprah-maker, lui, est un enfant perdu au milieu des indigènes; établi pour le compte d'un colon ou d'une société sur le bord d'une plage accessible aux embarcations des navires de commerce, il amasse toutes les noix de coco que les indigènes lui livrent contre du tabac, de la cotonnade, articles divers de pacotille. C'est une situation peu enviable que la sienne; d'ailleurs, ces coprah-makers sont peu recommandables, ayant souvent un passé brumeux, et il faut dire en vérité que toute difficulté qui surgit est le fait d'un coprah-maker, si elle n'est le fait d'un capitaine recruteur.

On estime qu'il s'exporte 4 000 tonnes de coprah par an de l'archipel. Après le coprah vient le café, et les producteurs français tentent, depuis deux ans, de lancer la marque «la roussette» pour faire connaître leurs cafés; sur place, le kilo est vendu 1 fr. 50, il revient au colon à environ 1 franc; puis vient le maïs dont on fait trois récoltes et quelquefois quatre par an; en comptant 20 francs le prix des 100 kilos, un hectare rapporte aisément 2 000 francs par an; enfin le cacaoyer et la vanille—à l'essai—paraissent devoir rivaliser comme rendement avec les premières cultures. Mais ces productions sont celles qui peuvent attendre longtemps (p. 180) en magasin l'arrivée d'un navire ou l'occasion favorable d'un navire démuni de fret, ou la hausse des cours sur les grands marchés; lorsque ces îles seront plus fréquentées et mieux desservies, on pourra exploiter le bananier, l'oranger, le citronnier; exporter les bananes et toutes sortes de légumes.

On estime à 70 000 le nombre des indigènes de l'archipel, mais c'est une estimation sans fondement sérieux, car si le pourtour des îles est connu, on n'a jamais pénétré dans le centre des îles, et on ignore absolument quelle peut être la densité de la population des «bush men», des hommes de la brousse, vrais sauvages, toujours en guerre avec les «seamen», ou hommes du bord de la mer, qui représentent l'élément civilisé. Mais quelle civilisation!

La base de la société néo-hébridaise est la famille, mais avec la polygamie et la servitude complète de la femme; l'homme n'a d'autre occupation que la guerre, et comme malheureusement elle est perpétuelle, c'est bien plus ce fléau que tous les autres que l'on invoque, qui fait tomber si rapidement le chiffre de cette population. Il n'est pas rare de voir la femme occupée à la plantation des ignames, pendant que l'homme fait le guet. L'anarchie est complète dans chacune de ces îles; chaque village est indépendant, comme chaque famille l'est également; pas de chefs ni petits ni grands, c'est l'état le plus primitif que l'on puisse concevoir. Sans doute dans l'avenir cette race se haussera-t-elle quelque peu par le contact permanent des Européens, mais jusqu'ici les efforts des missionnaires ont été tout à fait superficiels, et dès qu'un indigène revient dans son village, après un long temps passé soit dans une mission, soit chez un colon, il s'empresse de retourner à sa barbarie. Les actes d'anthropophagie n'ont pas complètement disparu encore sur la côte, ce dont on peut induire qu'ils sont fréquents chez les «bushmen» de l'intérieur; ce n'est pas la faim qui les provoque, mais presque toujours la superstition et la tradition qui veulent qu'un ennemi abattu soit mangé. À la fin de 1902, un père missionnaire, à Mallicolo, ayant appris qu'un village s'apprêtait à manger le cadavre d'un ennemi, se rendit immédiatement sur les lieux, mais ne trouva qu'une jambe non encore passée au feu et il dut l'acheter pour que les indigènes le laissassent l'emporter et l'enterrer.

Et maintenant la Société française des Nouvelles-Hébrides renaîtra-t-elle une seconde fois de ses cendres? Nous l'espérons et le désirons ardemment, car malgré les reproches qu'on a à lui faire, c'est à elle que la France est en définitive redevable de sa situation prépondérante aux Hébrides.

Depuis l'année 1900, une Commission étudie sur quelles bases nouvelles l'État pourrait s'appuyer pour réédifier la Société, car il n'y a pas seulement qu'une question de subvention, il y a aussi à établir le mode le meilleur de contrôle, de surveillance, de direction même de l'État vis-à-vis d'une Société à laquelle sont confiés des intérêts patriotiques, qui a une mission quasi-officielle et qui, à deux reprises, a sombré là où elle pouvait, où elle devait réussir. Mais que la Commission se hâte, qu'elle n'oublie pas dans une trop longue étude de cabinet que la devise de l'Australien est «go ahead!» et qu'il y est fidèle.

Pour clore cette étude sur les Nouvelles-Hébrides, je citerai ces paroles que me disait, il y a quelques mois, un colon de Franceville, en me montrant une troupe d'enfants: «Qu'on nous laisse faire et cette graine se multipliera; nous préparons ici un nouveau Canada, une nouvelle Louisiane; à la mère patrie de nous protéger de son drapeau!»

Raymond Bel.

LA RIVIÈRE DE LUGANVILLE.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

Droits de traduction et de reproduction réservés.

(p. i) TABLE DES GRAVURES ET CARTES

L'ÉTÉ AU KACHMIR
Par M me F. MICHEL

En «rickshaw» sur la route du mont Abou. (D'après une photographie.) 1

L'éléphant du touriste à Djaïpour. 1

Petit sanctuaire latéral dans l'un des temples djaïns du mont Abou. (D'après une photographie.) 2

Pont de cordes sur le Djhilam, près de Garhi. (Dessin de Massias, d'après une photographie.) 3

Les «Karévas» ou plateaux alluviaux formés par les érosions du Djhilam. (D'après une photographie.) 4

«Ekkas» et «Tongas» sur la route du Kachmir: vue prise au relais de Rampour. (D'après une photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 5

Le vieux fort Sikh et les gorges du Djhilam à Ouri. (D'après une photographie.) 6

Shèr-Garhi ou la «Maison du Lion», palais du Maharadja à Srinagar. (Photographie Bourne et Sheperd, à Calcutta.) 7

L'entrée du Tchinar-Bagh, ou Bois des Platanes, au-dessus de Srinagar; au premier plan une «dounga», au fond le sommet du Takht-i-Souleiman. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 7

Ruines du temple de Brankoutri. (D'après une photographie.) 8

Types de Pandis ou Brahmanes Kachmirs. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 9

Le quai de la Résidence; au fond, le sommet du Takht-i-Souleiman. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 10

La porte du Kachmir et la sortie du Djhilam à Baramoula. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 11

Nos tentes à Lahore. (D'après une photographie.) 12

«Dounga» ou bateau de passagers au Kachmir. (Photographie Bourne et Shepherd, à Calcutta.) 13

Vichnou porté par Garouda, idole vénérée près du temple de Vidja-Broer (hauteur 1 m 40.) 13

Enfants de bateliers jouant à cache-cache dans le creux d'un vieux platane. (D'après une photographie.) 14

Batelières du Kachmir décortiquant du riz, près d'une rangée de peupliers. (Photographie Bourne et Shepherd, à Calcutta.) 15

Campement près de Palhallan: tentes et doungas. (D'après une photographie.) 16

Troisième pont de Srinagar et mosquée de Shah Hamadan; au fond, le fort de Hari-Paryat. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 17

Le temple inondé de Pandrethan. (D'après une photographie.) 18

Femme musulmane du Kachmir. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 19

Pandit Narayan assis sur le seuil du temple de Narasthan. (D'après une photographie.) 20

Pont et bourg de Vidjabroer. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 21

Ziarat de Cheik Nasr-oud-Din, à Vidjabroer. (D'après une photographie.) 22

Le temple de Panyech: à gauche, un brahmane; à droite, un musulman. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 23

Temple hindou moderne à Vidjabroer. (D'après une photographie.) 24

Brahmanes en visite au Naga ou source sacrée de Valtongou. (D'après une photographie.) 25

Gargouille ancienne, de style hindou, dans le mur d'une mosquée, à Houtamourou, près de Bhavan. 25

Temple ruiné, à Khotair. (D'après une photographie.) 26

Naga ou source sacrée de Kothair. (D'après une photographie.) 27

Ver-Nag: le bungalow au-dessus de la source. (D'après une photographie.) 28

Temple rustique de Voutanar. (D'après une photographie.) 29

Autel du temple de Voutanar et accessoires du culte. (D'après une photographie.) 30

Noce musulmane, à Rozlou: les musiciens et le fiancé. (D'après une photographie.) 31

Sacrifice bhramanique, à Bhavan. (D'après une photographie.) 31

Intérieur de temple de Martand: le repos des coolies employés au déblaiement. (D'après une photographie.) 32

Ruines de Martand: façade postérieure et vue latérale du temple. (D'après des photographies.) 33

Place du campement sous les platanes, à Bhavan. (D'après une photographie.) 34

La Ziarat de Zaïn-oud-Din, à Eichmakam. (Photographie Bourne et Shepherd, à Calcutta.) 35

Naga ou source sacrée de Brar, entre Bhavan et Eichmakar. (D'après une photographie.) 36

Maisons de bois, à Palgam. (Photographie Bourne et Shepherd, à Calcutta.) 37

Palanquin et porteurs. 37

Ganech-Bal sur le Lidar: le village hindou et la roche miraculeuse. (D'après une photographie.) 38

Le massif du Kolahoi et la bifurcation de la vallée du Lidar au-dessus de Palgam, vue prise de Ganeth-Bal. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 39

Vallée d'Amarnath: vue prise de la grotte. (D'après une photographie.) 40

Pondjtarni et le camp des pèlerins: au fond, la passe du Mahagounas. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 41

Cascade sortant de dessous un pont de neige entre Tannin et Zodji-Pal. (D'après une photographie.) 42

Le Koh-i-Nour et les glaciers au-dessus du lac Çecra-Nag. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 43

Grotte d'Amarnath. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 43

Astan-Marg: la prairie et les bouleaux. (D'après une photographie.) 44

Campement de Goudjars à Astan-Marg. (D'après une photographie.) 45

Le bain des pèlerins à Amarnath. (D'après une photographie.) 46

Pèlerins d'Amarnath: le Sadhou de Patiala; par derrière, des brahmanes, et à droite, des musulmans du Kachmir. (D'après une photographie.) 47

Mosquée de village au Kachmir. (D'après une photographie.) 48

Brodeurs Kachmiris sur toile. (Photographie Bourne et Shepherd, à Calcutta.) 49

Mendiant musulman. (D'après une photographie.) 49

Le Brahma Sar et le camp des pèlerins au pied de l'Haramouk. (D'après une photographie.) 50

Lac Gangabal au pied du massif de l'Haramouk. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 51

(p. ii) Le Noun-Kol, au pied de l'Haramouk, et le bain des pèlerins. (D'après une photographie.) 52

Femmes musulmanes du Kachmir avec leurs «houkas» (pipes) et leur «hangri» (chaufferette). (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 53

Temples ruinés à Vangath. (D'après une photographie.) 54

«Mêla» ou foire religieuse à Hazarat-Bal. (En haut, photographie par l'auteur; en bas, photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 55

La villa de Cheik Safai-Bagh, au sud du lac de Srinagar. (D'après une photographie.) 56

Nishat-Bagh et le bord oriental du lac de Srinagar. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 57

Le canal de Mar à Sridagar. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 58

La mosquée de Shah Hamadan à Srinagar (rive droite). (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 59

Spécimens de l'art du Kachmir. (D'après une photographie.) 60

SOUVENIRS DE LA COTE D'IVOIRE
Par le docteur LAMY
Médecin-major des troupes coloniales .

La barre de Grand-Bassam nécessite un grand déploiement de force pour la mise à l'eau d'une pirogue. (D'après une photographie.) 61

Le féminisme à Adokoï: un médecin concurrent de l'auteur. (D'après une photographie.) 61

«Travail et Maternité» ou «Comment vivent les femmes de Petit-Alépé». (D'après une photographie.) 62

À Motéso: soins maternels. (D'après une photographie.) 63

Installation de notre campement dans une clairière débroussaillée. (D'après une photographie.) 64

Environs de Grand-Alépé: des hangars dans une palmeraie, et une douzaine de grands mortiers destinés à la préparation de l'huile de palme. (D'après une photographie.) 65

Dans le sentier étroit, montant, il faut marcher en file indienne. (D'après une photographie.) 66

Nous utilisons le fût renversé d'un arbre pour traverser la Mé. (D'après une photographie.) 67

La popote dans un admirable champ de bananiers. (D'après une photographie.) 68

Indigènes coupant un acajou. (D'après une photographie.) 69

La côte d'Ivoire. — Le pays Attié. 70

Ce fut un sauve-qui-peut général quand je braquai sur les indigènes mon appareil photographique. (Dessin de J. Lavée, d'après une photographie.) 71

La rue principale de Grand-Alépé. (D'après une photographie.) 72

Les Trois Graces de Mopé (pays Attié). (D'après une photographie.) 73

Femme du pays Attié portant son enfant en groupe. (D'après une photographie.) 73

Une clairière près de Mopé. (D'après une photographie.) 74

La garnison de Mopé se porte à notre rencontre. (D'après une photographie.) 75

Femme de Mopé fabriquant son savon à base d'huile de palme et de cendres de peaux de bananes. (D'après une photographie.) 76

Danse exécutée aux funérailles du prince héritier de Mopé. (D'après une photographie.) 77

Toilette et embaumement du défunt. (D'après une photographie.) 78

Jeune femme et jeune fille de Mopé. (D'après une photographie.) 79

Route, dans la forêt tropicale, de Malamalasso à Daboissué. (D'après une photographie.) 80

Benié Coamé, roi de Bettié et autres lieux, entouré de ses femmes et de ses hauts dignitaires. (D'après une photographie.) 81

Chute du Mala-Mala, affluent du Comoé, à Malamalasso. (D'après une photographie.) 82

La vallée du Comoé à Malamalasso. (D'après une photographie.) 83

Tam-tam de guerre à Mopé. (D'après une photographie.) 84

Piroguiers de la côte d'Ivoire pagayant. (D'après une photographie.) 85

Allou, le boy du docteur Lamy. (D'après une photographie.) 85

La forêt tropicale à la côte d'Ivoire. (D'après une photographie.) 86

Le débitage des arbres. (D'après une photographie.) 87

Les lianes sur la rive du Comoé. (D'après une photographie.) 88

Les occupations les plus fréquentes au village: discussions et farniente Attié. (D'après une photographie.) 89

Un incendie à Grand-Bassam. (D'après une photographie.) 90

La danse indigène est caractérisée par des poses et des gestes qui rappellent une pantomime. (D'après une photographie.) 91

Une inondation à Grand-Bassam. (D'après une photographie.) 92

Un campement sanitaire à Abidjean. (D'après une photographie.) 93

Une rue de Jackville, sur le golfe de Guinée. (D'après une photographie.) 94

Grand-Bassam: cases détruites après une épidémie de fièvre jaune. (D'après une photographie.) 95

Grand-Bassam: le boulevard Treich-Laplène. (D'après une photographie.) 96

L'ÎLE D'ELBE
Par M. PAUL GRUYER

L'île d'Elbe se découpe sur l'horizon, abrupte, montagneuse et violâtre. 97

Une jeune fille elboise, au regard énergique, à la peau d'une blancheur de lait et aux beaux cheveux noirs. 97

Les rues de Porto-Ferraio sont toutes un escalier (page 100). 98

Porto-Ferraio: à l'entrée du port, une vieille tour génoise, trapue, bizarre de forme, se mire dans les flots. 99

Porto-Ferraio: la porte de terre, par laquelle sortait Napoléon pour se rendre à sa maison de campagne de San Martino. 100

Porto-Ferraio: la porte de mer, où aborda Napoléon. 101

La «teste» de Napoléon (page 100). 102

Porto-Ferraio s'échelonne avec ses toits plats et ses façades scintillantes de clarté (page 99). 103

Porto-Ferraio: les remparts découpent sur le ciel d'un bleu sombre leur profil anguleux (page 99). 103

La façade extérieure du «Palais» des Mulini où habitait Napoléon à Porto-Ferraio (page 101). 104

Le jardin impérial et la terrasse de la maison des Mulini (page 102). 105

La Via Napoleone, qui monte au «Palais» des Mulini. 106

La salle du conseil à Porto-Ferraio, avec le portrait de la dernière grande-duchesse de Toscane et celui de Napoléon , d'après le tableau de Gérard. 107

La grande salle des Mulini aujourd'hui abandonnée, avec ses volets clos et les peintures décoratives qu'y fit faire l'empereur (page 101). 107

Une paysanne elboise avec son vaste chapeau qui la protège du soleil. 108

Les mille mètres du Monte Capanna et de son voisin, le Monte Giove, dévalent dans les flots de toute leur hauteur. 109

Un enfant elbois. 109

Marciana Alta et ses ruelles étroites. 110

Marciana Marina avec ses maisons rangées autour du rivage et ses embarcations tirées sur la grève. 111

Les châtaigniers dans le brouillard, sur le faite du Monte Giove. 112

... Et voici au-dessus de moi Marciana Alta surgir des nuées (page 111). 113

La «Seda di Napoleone» sur le Monte Giove où l'empereur s'asseyait pour découvrir la Corse. 114

La blanche chapelle de Monserrat au centre d'un amphithéâtre de rochers est entourée de sveltes cyprès (page 117). 115

Voici Rio Montagne dont les maisons régulières et cubiques ont l'air de dominos empilés... (page 118). 115

(p. iii) J'aperçois Poggio, un autre village perdu aussi dans les nuées. 116

Une des trois chambres de l'ermitage. 117

L'ermitage du Marciana où l'empereur reçut la visite de la comtesse Walewska, le 3 Septembre 1814. 117

Le petit port de Porto-Longone dominé par la vieille citadelle espagnole (page 117). 118

La maison de Madame Mère à Marciana Alta. — «Bastia, signor!» — La chapelle de la Madone sur le Monte Giove. 119

Le coucher du soleil sur le Monte Giove. 120

Porto-Ferraio et son golfe vus des jardins de San Martino. 121

L'arrivée de Napoléon à l'île d'Elbe. (D'après une caricature du temps.) 121

Le drapeau de Napoléon roi de l'île d'Elbe: fond blanc, bande orangé-rouge et trois abeilles jadis dorées. 122

La salle de bains de San Martino a conservé sa baignoire de pierre. 123

La chambre de Napoléon à San Martino. 123

La cour de Napoléon à l'île d'Elbe. (D'après une caricature du temps.) 124

Une femme du village de Marciana Alta. 125

Le plafond de San Martino et les deux colombes symboliques représentant Napoléon et Marie-Louise. 126

San Martino rappelle par son aspect une de ces maisonnettes à la Jean-Jacques Rousseau, agrestes et paisibles (page 123). 126

Rideau du théâtre de Porto-Ferraio représentant Napoléon sous la figure d'Apollon gardant ses troupeaux chez Admète. 127

La salle égyptienne de San Martino est demeurée intacte avec ses peintures murales et son bassin à sec. 127

Broderies de soie du couvre-lit et du baldaquin du lit de Napoléon aux Mulini, dont on a fait le trône épiscopal de l'évêque d'Ajaccio. 128

La signorina Squarci dans la robe de satin blanc que son aïeule portait à la cour des Mulini. 129

Éventail de Pauline Borghèse, en ivoire sculpté, envoyé en souvenir d'elle à la signora Traditi, femme du maire de Porto-Ferraio. 130

Le lit de Madame Mère, qu'elle s'était fait envoyer de Paris à l'île d'Elbe. 130

Le vieil aveugle Soldani, fils d'un soldat de Waterloo, chauffait, à un petit brasero de terre jaune, ses mains osseuses. 131

L'entrée du goulet de Porto-Ferraio par où sortit la flottille impériale, le 26 février 1815. 132

D'ALEXANDRETTE AU COUDE DE L'EUPHRATE
Par M. VICTOR CHAPOT
membre de l'École française d'Athènes .

Dans une sorte de cirque se dressent les pans de muraille du Ksar-el-Benat (page 142). (D'après une photographie.) 133

Le canal de Séleucie est, par endroits, un tunnel (page 140). 133

Vers le coude de l'Euphrate: la pensée de relever les traces de vie antique a dicté l'itinéraire. 134

L'Antioche moderne: de l'ancienne Antioche il ne reste que l'enceinte, aux flancs du Silpios (page 137). 135

Les rues d'Antioche sont étroites et tortueuses; parfois, au milieu, se creuse en fossé. (D'après une photographie.) 136

Le tout-Antioche inonde les promenades. (D'après une photographie.) 137

Les crêtes des collines sont couronnées de chapelles ruinées (page 142). 138

Alep est une ville militaire. (D'après une photographie.) 139

La citadelle d'Alep se détache des quartiers qui l'avoisinent (page 143). (D'après une photographie.) 139

Les parois du canal de Séleucie s'élèvent jusqu'à 40 mètres. (D'après une photographie.) 140

Les tombeaux de Séleucie s'étageaient sur le Kasios. (D'après une photographie.) 141

À Alep une seule mosquée peut presque passer pour une œuvre d'art. (D'après une photographie.) 142

Tout alentour d'Alep la campagne est déserte. (D'après une photographie.) 143

Le Kasr-el-Benat, ancien couvent fortifié. 144

Balkis éveille, de loin et de haut, l'idée d'une taupinière (page 147). (D'après une photographie.) 145

Stèle Hittite. L'artiste n'a exécuté qu'un premier ravalement (page 148). 145

Église arménienne de Nisib; le plan en est masqué au dehors. (D'après une photographie.) 146

Tell-Erfat est peuplé d'Yazides; on le reconnaît à la forme des habitations. (D'après une photographie.) 147

La rive droite de l'Euphrate était couverte de stations romaines et byzantines. (D'après une photographie.) 148

Biredjik vu de la citadelle: la plaine s'allonge indéfiniment (page 148). (D'après une photographie.) 149

Sérésat: village mixte d'Yazides et de Bédouins (page 146). (D'après une photographie.) 150

Les Tcherkesses diffèrent des autres musulmans; sur leur personne, pas de haillons (page 152). (D'après une photographie.) 151

Ras-el-Aïn. Deux jours se passent, mélancoliques, en négociations (page 155). (D'après une photographie.) 152

J'ai laissé ma tente hors les murs devant Orfa. (D'après une photographie.) 153

Environs d'Orfa: les vignes, basses, courent sur le sol. (D'après une photographie.) 154

Vue générale d'Orfa. (D'après une photographie.) 155

Porte arabe à Rakka (page 152). (D'après une photographie.) 156

Passage de l'Euphrate: les chevaux apeurés sont portés dans le bac à force de bras (page 159). (D'après une photographie.) 157

Bédouin. (D'après une photographie.) 157

Citadelle d'Orfa: deux puissantes colonnes sont restées debout. (D'après une photographie.) 158

Orfa: mosquée Ibrahim-Djami; les promeneurs flânent dans la cour et devant la piscine (page 157). (D'après une photographie.) 159

Pont byzantin et arabe (page 159). (D'après une photographie.) 160

Mausolée d'Alif, orné d'une frise de têtes sculptées (page 160). (D'après une photographie.) 161

Mausolée de Théodoret, selon la légende, près de Cyrrhus. (D'après une photographie.) 162

Kara-Moughara: au sommet se voit une grotte taillée (page 165). (D'après une photographie.) 163

L'Euphrate en amont de Roum-Kaleh; sur la falaise campait un petit corps de légionnaires romains (page 160). (D'après une photographie.) 163

Trappe de Checkhlé: un grand édifice en pierres a remplacé les premières habitations (page 166). 164

Trappe de Checkhlé: la chapelle (page 166). (D'après une photographie.) 165

Père Maronite (page 168). (D'après une photographie.) 166

Acbès est situé au fond d'un grand cirque montagneux (page 166). (D'après une photographie.) 167

Trappe de Checkhlé: premières habitations des trappistes (page 166). (D'après une photographie.) 168

LA FRANCE AUX NOUVELLES-HÉBRIDES
Par M. RAYMOND BEL

Indigènes hébridais de l'île de Spiritu-Santo. (D'après une photographie.) 169

Le petit personnel d'un colon de Malli-Colo. (D'après une photographie.) 169

Le quai de Franceville ou Port-Vila, dans l'île Vaté. (D'après une photographie.) 170

Une case de l'île de Spiritu-Santo et ses habitants. (D'après une photographie.) 171

Le port de Franceville ou Port-Vila, dans l'île Vaté, présente une rade magnifique. (D'après une photographie.) 172

(p. iv) C'est à Port-Vila ou Franceville, dans l'île Vaté, que la France a un résident. (D'après une photographie.) 173

Dieux indigènes ou Tabous. (D'après une photographie.) 174

Les indigènes hébridais de l'île Mallicolo ont un costume et une physionomie moins sauvages que ceux de l'île Pentecôte. (D'après des photographies.) 175

Pirogues de l'île Vao. (D'après une photographie.) 176

Indigènes employés au service d'un bateau. (D'après une photographie.) 177

Un sous-bois dans l'île de Spiritu-Santo. (D'après une photographie.) 178

Un banquet de Français à Port-Vila (Franceville). (D'après une photographie.) 179

La colonie française de Port-Vila (Franceville). (D'après une photographie.) 179

La rivière de Luganville. (D'après une photographie.) 180

LA RUSSIE, RACE COLONISATRICE
Par M. ALBERT THOMAS

Les enfants russes, aux grosses joues pales, devant l'isba (page 182). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 181

La reine des cloches «Tsar Kolokol» (page 180). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 181

Les chariots de transport que l'on rencontre en longues files dans les rues de Moscou (page 183). 182

Les paysannes en pèlerinage arrivées enfin à Moscou, la cité sainte (page 182). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 183

Une chapelle où les passants entrent adorer les icônes (page 183). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 184

La porte du Sauveur que nul ne peut franchir sans se découvrir (page 185). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 185

Une porte du Kreml (page 185). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 186

Les moines du couvent de Saint-Serge, un des couvents qui entourent la cité sainte (page 185). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 187

Deux villes dans le Kreml: celle du xv e siècle, celle d'Ivan, et la ville moderne, que symbolise ici le petit palais (page 190). 188

Le mur d'enceinte du Kreml, avec ses créneaux, ses tours aux toits aigus (page 183). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 189

Tout près de l'Assomption, les deux églises-sœurs se dressent: les Saints-Archanges et l'Annonciation (page 186). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 189

À l'extrémité de la place Rouge, Saint-Basile dresse le fouillis de ses clochers (page 184). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 190

Du haut de l'Ivan Véliki, la ville immense se découvre (page 190). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 191

Un des isvotchiks qui nous mènent grand train à travers les rues de Moscou (page 182). 192

Il fait bon errer parmi la foule pittoresque des marchés moscovites, entre les petits marchands, artisans ou paysans qui apportent là leurs produits (page 195). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 193

L'isvotchik a revêtu son long manteau bleu (page 194). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 193

Itinéraire de Moscou à Tomsk. 194

À côté d'une épicerie, une des petites boutiques où l'on vend le kvass, le cidre russe (page 195). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 195

Et des Tatars offraient des étoffes étalées sur leurs bras (page 195). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 196

Patients, résignés, les cochers attendent sous le soleil de midi (page 194). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 197

Une cour du quartier ouvrier, avec l'icône protectrice (page 196). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 198

Sur le flanc de la colline de Nijni, au pied de la route qui relie la vieille ville à la nouvelle, la citadelle au marché (page 204). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 199

Le marché étincelait dans son fouillis (page 195). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 200

Déjà la grande industrie pénètre: on rencontre à Moscou des ouvriers modernes (page 195). (D'après une photographie.) 201

Sur l'Oka, un large pont de bois barrait les eaux (page 204). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 202

Dans le quartier ouvrier, les familles s'entassent, à tous les étages, autour de grandes cours (page 196). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 203

Le char funèbre était blanc et doré (page 194). (D'après une photographie.) 204

À Nijni, toutes les races se rencontrent, Grands-Russiens, Tatars, Tcherkesses (page 208). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 205

Une femme tatare de Kazan dans l'enveloppement de son grand châle (page 214). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 205

Nous avons traversé le grand pont qui mène à la foire (page 205). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 206

Au dehors, la vie de chaque jour s'étalait, pêle-mêle, à l'orientale (page 207). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 207

Les galeries couvertes, devant les boutiques de Nijni (page 206). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 208

Dans les rues, les petits marchands étaient innombrables (page 207). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 209

Dans une rue, c'étaient des coffres de toutes dimensions, peints de couleurs vives (page 206). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 210

Près de l'asile, nous sommes allés au marché aux cloches (page 208). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 211

Plus loin, sous un abri, des balances gigantesques étaient pendues (page 206). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 211

Dans une autre rue, les charrons avaient accumulé leurs roues (page 206). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 212

Paysannes russes, de celles qu'on rencontre aux petits marchés des débarcadères ou des stations (page 215). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 213

Le Kreml de Kazan. C'est là que sont les églises et les administrations (page 214). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 214

Sur la berge, des tarantass étaient rangées (page 216). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 215

Partout sur la Volga d'immenses paquebots et des remorqueurs (page 213). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 216

À presque toutes les gares il se forme spontanément un petit marché (page 222). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 217

Dans la plaine (page 221). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 217

Un petit fumoir, vitré de tous côtés, termine le train (page 218). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 218

Les émigrants étaient là, pêle-mêle, parmi leurs misérables bagages (page 226). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 219

Les petits garçons du wagon-restaurant s'approvisionnent (page 218). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 220

Émigrants prenant leur maigre repas pendant l'arrêt de leur train (page 228). (Photographie de M. A. N. de Koulomzine) 221

L'ameublement du wagon-restaurant était simple, avec un bel air d'aisance (page 218). (Photographie de M. A. N. de Koulomzine) 222

Les gendarmes qui assurent la police des gares du Transsibérien. (Photographie de M. Thiébeaux.) 223

L'église, près de la gare de Tchéliabinsk, ne diffère des isbas neuves que par son clocheton (page 225). (Photographie extraite du «Guide du Transsibérien».) 224

Un train de constructeurs était remisé là, avec son wagon-chapelle (page 225). (Photographie de M. A. N. de Koulomzine.) 225

Vue De Stretensk: la gare est sur la rive gauche, la ville sur la rive droite. (Photographie de M. A. N. de Koulomzine.) 226

(p. v) Un point d'émigration (page 228). (Photographie de M. A. N. de Koulomzine.) 227

Enfants d'émigrants (page 228). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 228

Un petit marché dans une gare du Transsibérien. (Photographie de M. Legras.) 229

La cloche luisait, immobile, sous un petit toit isolé (page 230). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 229

Nous sommes passés près d'une église à clochetons verts (page 230). (Photographie de M. Thiébeaux.) 230

Tomsk a groupé dans la vallée ses maisons grises et ses toits verts (page 230). (Photographie de M. Brocherel.) 231

Après la débâcle de la Tome, près de Tomsk (page 230). (D'après une photographie de M. Legras.) 232

Le chef de police demande quelques explications sur les passeports (page 232). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 233

La cathédrale de la Trinité à Tomsk (page 238). (Photographie extraite du «Guide du Transsibérien».) 234

Tomsk: en revenant de l'église (page 234). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 235

Tomsk n'était encore qu'un campement, sur la route de l'émigration (page 231). (D'après une photographie.) 236

Une rue de Tomsk, définie seulement par les maisons qui la bordent (page 231). (Photographie de M. Brocherel.) 237

Les cliniques de l'Université de Tomsk (page 238). (Photographie extraite du «Guide du Transsibérien».) 238

Les longs bâtiments blancs où s'abrite l'Université (page 237). (Photographie extraite du «Guide du Transsibérien».) 239

La voiture de l'icône stationnait parfois (page 230). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 240

Flâneurs à la gare de Petropavlosk (page 242). (D'après une photographie de M. Legras.) 241

Dans les vallées de l'Oural, habitent encore des Bachkirs (page 245). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 241

Un taillis de bouleaux entourait une petite mare. (D'après une photographie.) 242

Les rivières roulaient une eau claire (page 244). (D'après une photographie.) 243

La ligne suit la vallée des rivières (page 243). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 244

Comme toute l'activité commerciale semble frêle en face des eaux puissantes de la Volga! (page 248.) (D'après une photographie de M. G. Cahen.) 245

Bachkirs sculpteurs. (D'après une photographie de M. Paul Labbé.) 246

À la gare de Tchéliabinsk, toujours des émigrants (page 242). (D'après une photographie de M. J. Legras.) 247

Une bonne d'enfants, avec son costume traditionnel (page 251). (D'après une photographie de M. G. Cahen.) 248

Joie naïve de vivre, et mélancolie. — un petit marché du sud (page 250). (D'après une photographie de M. G. Cahen.) 249

Un russe dans son vêtement d'hiver (page 249). (D'après une photographie de M. G. Cahen.) 250

Dans tous les villages russes, une activité humble, pauvre de moyens. — Marchands de poteries (page 248). (D'après une photographie de M. G. Cahen.) 251

Là, au passage, un Kirghize sur son petit cheval (page 242). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 252

LUGANO, LA VILLE DES FRESQUES
Par M. GERSPACH

Lugano: les quais offrent aux touristes une merveilleuse promenade. (Photographie Alinari.) 253

Porte de la cathédrale Saint-Laurent de Lugano (page 256). (Photographie Alinari.) 253

Le lac de Lugano dont les deux bras enserrent le promontoire de San Salvatore. (D'après une photographie.) 254

La ville de Lugano descend en amphithéâtre jusqu'aux rives de son lac. (Photographie Alinari.) 255

Lugano: faubourg de Castagnola. (D'après une photographie.) 256

La cathédrale de Saint-Laurent: sa façade est décorée de figures de prophètes et de médaillons d'apôtres (page 256). (Photographie Alinari.) 257

Saint-Roch: détail de la fresque de Luini à Sainte-Marie-des-Anges (Photographie Alinari.) 258

La passion: fresque de Luini à l'église Sainte-Marie-des-Anges (page 260). (Photographie Alinari) 259

Saint Sébastien: détail de la grande fresque de Luini à Sainte-Marie-des-Anges. (Photographie Alinari.) 260

La madone, l'enfant Jésus et Saint Jean, par Luini, église Sainte-Marie-des-Anges (page 260). (Photographie Alinari.) 261

La Scène: fresque de Luini à l'église Sainte-Marie-des-Anges (page 260). 262

Lugano: le quai et le faubourg Paradiso. (Photographie Alinari.) 263

lac de Lugano: viaduc du chemin de fer du Saint-Gothard. (D'après une photographie.) 264

SHANGHAÏ, LA MÉTROPOLE CHINOISE
Par M. ÉMILE DESCHAMPS

Les quais sont animés par la population grouillante des Chinois (page 266). (D'après une photographie.) 265

Acteurs du théâtre chinois. (D'après une photographie.) 265

Plan de Shanghaï. 266

Shanghaï est sillonnée de canaux qui, à marée basse, montrent une boue noire et mal odorante. (Photographie de M lle Hélène de Harven.) 267

Panorama de Shanghaï. (D'après une photographie.) 268

Dans la ville chinoise, les «camelots» sont nombreux, qui débitent en plein vent des marchandises ou des légendes extraordinaires. (D'après une photographie.) 269

Le poste de l'Ouest, un des quatre postes où s'abrite la milice de la Concession française (page 272). (D'après une photographie.) 270

La population ordinaire qui grouille dans les rues de la ville chinoise de Shanghaï (page 268). 271

Les coolies conducteurs de brouettes attendent nonchalamment l'arrivée du client (page 266). (Photographies de M lle H. de Harven.) 271

Une maison de thé dans la cité chinoise. (D'après une photographie.) 272

Les brouettes, qui transportent marchandises ou indigènes, ne peuvent circuler que dans les larges avenues des concessions (page 270). (D'après une photographie.) 273

La prison de Shanghaï se présente sous l'aspect d'une grande cage, à forts barreaux de fer. (D'après une photographie.) 274

Le parvis des temples dans la cité est toujours un lieu de réunion très fréquenté. (D'après une photographie.) 275

Les murs de la cité chinoise, du côté de la Concession française. (D'après une photographie.) 276

La navigation des sampans sur le Ouang-Pô. (D'après une photographie.) 277

Aiguille de la pagode de Long-Hoa. (D'après une photographie.) 277

Rickshaws et brouettes sillonnent les ponts du Yang King-Pang. (D'après une photographie.) 278

Dans Broadway, les boutiques alternent avec des magasins de belle apparence (page 282). 279

Les jeunes Chinois flânent au soleil dans leur Cité. (Photographies de M lle H. de Harven.) 279

Sur les quais du Yang-King-Pang s'élèvent des bâtiments, banques ou clubs, qui n'ont rien de chinois. (D'après une photographie.) 280

Le quai de la Concession française présente, à toute heure du jour, la plus grande animation. (D'après une photographie.) 281

Hong-Hoa: pavillon qui surmonte l'entrée de la pagode. (D'après une photographie.) 282

«L'omnibus du pauvre» (wheel-barrow ou brouette) fait du deux à l'heure et coûte quelques centimes seulement. (D'après une photographie.) 283

Une station de brouettes sur le Yang-King-Pang. (D'après une photographie.) 284

Les barques s'entre-croisent et se choquent devant le quai chinois de Tou-Ka-Dou. (D'après une photographie.) 285

(p. vi) Chinoises de Shanghaï. (D'après une photographie.) 286

Village chinois aux environs de Shanghaï. (D'après une photographie.) 287

Le charnier des enfants trouvés (page 280). (D'après une photographie.) 288

L'ÉDUCATION DES NÈGRES AUX ÉTATS-UNIS
Par M. BARGY

L'école maternelle de Hampton accueille et occupe les négrillons des deux sexes. (D'après une photographie.) 289

Institut Hampton: cours de travail manuel. (D'après une photographie.) 289

Booker T. Washington, le leader de l'éducation des nègres aux États-Unis, fondateur de l'école de Tuskegee, en costume universitaire. (D'après une photographie.) 290

Institut Hampton: le cours de maçonnerie. (D'après une photographie.) 291

Institut Hampton: le cours de laiterie. (D'après une photographie.) 292

Institut Hampton: le cours d'électricité. (D'après une photographie.) 293

Institut Hampton: le cours de menuiserie. (D'après une photographie.) 294

Le salut au drapeau exécuté par les négrillons de l'Institut Hampton. (D'après une photographie.) 295

Institut Hampton: le cours de chimie. (D'après une photographie.) 296

Le basket ball dans les jardins de l'Institut Hampton. (D'après une photographie.) 297

Institut Hampton: le cours de cosmographie. (D'après une photographie.) 298

Institut Hampton: le cours de botanique. (D'après une photographie.) 299

Institut Hampton: le cours de mécanique. (D'après une photographie.) 300

À TRAVERS LA PERSE ORIENTALE
Par le Major PERCY MOLESWORTH SYKES
Consul général de S. M. Britannique au Khorassan.

Une foule curieuse nous attendait sur les places de Mechhed. (D'après une photographie.) 301

Un poney persan et sa charge ordinaire. (D'après une photographie.) 301

Le plateau de l'Iran. Carte pour suivre le voyage de l'auteur, d'Astrabad à Kirman. 302

Les femmes persanes s'enveloppent la tête et le corps d'amples étoffes. (D'après une photographie.) 303

Paysage du Khorassan: un sol rocailleux et ravagé, une rivière presque à sec; au fond, des constructions à l'aspect de fortins. (D'après une photographie.) 304

Le sanctuaire de Mechhed est parmi les plus riches et les plus visités de l'Asie. (D'après une photographie.) 305

La cour principale du sanctuaire de Mechhed. (D'après une photographie.) 306

Enfants nomades de la Perse orientale. (D'après une photographie.) 307

Jeunes filles kurdes des bords de la mer Caspienne. (D'après une photographie.) 308

Les préparatifs d'un campement dans le désert de Lout. (D'après une photographie.) 309

Le désert de Lout n'est surpassé, en aridité, par aucun autre de l'Asie. (D'après une photographie.) 310

Avant d'arriver à Kirman, nous avions à traverser la chaîne de Kouhpaia. (D'après une photographie.) 311

Rien n'égale la désolation du désert de Lout. (D'après une photographie.) 312

La communauté Zoroastrienne de Kirman vint, en chemin, nous souhaiter la bienvenue. (D'après une photographie.) 313

Un marchand de Kirman. (D'après une photographie.) 313

Le «dôme de Djabalia», ruine des environs de Kirman, ancien sanctuaire ou ancien tombeau. (D'après une photographie.) 314

À Kirman: le jardin qui est loué par le Consulat, se trouve à un mille au delà des remparts. (D'après une photographie.) 315

Une avenue dans la partie ouest de Kirman. (D'après une photographie.) 316

Les gardes indigènes du Consulat anglais de Kirman. (D'après une photographie.) 317

La plus ancienne mosquée de Kirman est celle dite Masdjid-i-Malik. (D'après une photographie.) 318

Membres des cheikhis, secte qui en compte 7 000 dans la province de Kirman. (D'après une photographie.) 319

La Masdjid Djami, construite en 1349, une des quatre-vingt-dix mosquées de Kirman. (D'après une photographie.) 320

Dans la partie ouest de Kirman se trouve le Bagh-i-Zirisf, terrain de plaisance occupé par des jardins. (D'après une photographie.) 321

Les environs de Kirman comptent quelques maisons de thé. (D'après une photographie.) 322

Une «tour de la mort», où les Zoroastriens exposent les cadavres. (D'après une photographie.) 323

Le fort dit Kala-i-Dukhtar ou fort de la Vierge, aux portes de Kirman. (D'après une photographie.) 324

Le «Farma Farma». (D'après une photographie.) 325

Indigènes du bourg d'Aptar, Baloutchistan. (D'après une photographie.) 325

Carte du Makran. 326

Baloutches de Pip, village de deux cents maisons groupées autour d'un fort. (D'après une photographie.) 327

Des forts abandonnés rappellent l'ancienne puissance du Baloutchistan. (D'après une photographie.) 328

Chameliers brahmanes du Baloutchistan. (D'après une photographie.) 329

La passe de Fanoch, faisant communiquer la vallée du même nom et la vallée de Lachar. (D'après une photographie.) 330

Musiciens ambulants du Baloutchistan. (D'après une photographie.) 331

Une halte dans les montagnes du Makran. (D'après une photographie.) 332

Baloutches du district de Sarhad. (D'après une photographie.) 333

Un fortin sur les frontières du Baloutchistan. (D'après une photographie.) 334

Dans les montagnes du Makran: À des collines d'argile succèdent de rugueuses chaînes calcaires. (D'après une photographie.) 335

Bureau du télégraphe sur la côte du Makran. (D'après une photographie.) 336

L'oasis de Djalsk, qui s'étend sur 10 kilomètres carrés, est remplie de palmiers-dattiers, et compte huit villages. (D'après une photographie.) 337

Femme Parsi du Baloutchistan. (D'après une photographie.) 337

Carte pour suivre les délimitations de la frontière perso-baloutche. 338

Nous campâmes à Fahradj, sur la route de Kouak, dans une palmeraie. (D'après une photographie.) 339

C'est à Kouak que les commissaires anglais et persans s'étaient donné rendez-vous. (D'après une photographie.) 340

Le sanctuaire de Mahoun, notre première étape sur la route de Kouak. (D'après une photographie.) 341

Cour intérieure du sanctuaire de Mahoun. (D'après une photographie.) 342

Le khan de Kélat et sa cour. (D'après une photographie.) 343

Jardins du sanctuaire de Mahoun. (D'après une photographie.) 344

Dans la vallée de Kalagan, près de l'oasis de Djalsk. (D'après une photographie.) 345

Oasis de Djalsk: Des édifices en briques abritent les tombes d'une race de chefs disparue. (D'après une photographie.) 346

Indigènes de l'oasis de Pandjgour, à l'est de Kouak. (D'après une photographie.) 347

Camp de la commission de délimitation sur la frontière perso-baloutche. (D'après une photographie.) 348

Campement de la commission des frontières perso-baloutches. (D'après une photographie.) 349

Parsi de Yezd. (D'après une photographie.) 349

Une séance d'arpentage dans le Seistan. (D'après une photographie.) 350

(p. vii) Les commissaires persans de la délimitation des frontières perso-baloutches. (D'après une photographie.) 351

Le delta du Helmand. 352

Sculptures sassanides de Persépolis. (D'après une photographie.) 352

Un gouverneur persan et son état-major. (D'après une photographie.) 353

La passe de Buzi. (D'après une photographie.) 354

Le Gypsies du sud-est persan. 355

Sur la lagune du Helmand. (D'après une photographie.) 356

Couple baloutche. (D'après une photographie.) 357

Vue de Yezd, par où nous passâmes pour rentrer à Kirman. (D'après une photographie.) 358

La colonne de Nadir s'élève comme un phare dans le désert. (D'après une photographie.) 359

Mosquée de Yezd. (D'après une photographie.) 360

AUX RUINES D'ANGKOR
Par M. le Vicomte De MIRAMON-FARGUES

Entre le sanctuaire et la seconde enceinte qui abrite sous ses voûtes un peuple de divinités de pierre.... (D'après une photographie.) 361

Emblème décoratif (art khmer). (D'après une photographie.) 361

Porte d'entrée de la cité royale d'Angkor-Tom, dans la forêt. (D'après une photographie.) 362

Ce grand village, c'est Siem-Réap, capitale de la province. (D'après une photographie) 363

Une chaussée de pierre s'avance au milieu des étangs. (D'après une photographie.) 364

Par des escaliers invraisemblablement raides, on gravit la montagne sacrée. (D'après une photographie.) 365

Colonnades et galeries couvertes de bas-reliefs. (D'après une photographie.) 366

La plus grande des deux enceintes mesure 2 kilomètres de tour; c'est un long cloître. (D'après une photographie.) 367

Trois dômes hérissent superbement la masse formidable du temple d'Angkor-Wat. (D'après une photographie.) 367

Bas-relief du temple d'Angkor. (D'après une photographie.) 368

La forêt a envahi le second étage d'un palais khmer. (D'après une photographie.) 369

Le gouverneur réquisitionne pour nous des charrettes à bœufs. (D'après une photographie.) 370

La jonque du deuxième roi, qui a, l'an dernier, succédé à Norodom. (D'après une photographie.) 371

Le palais du roi, à Oudong-la-Superbe. (D'après une photographie.) 371

Sculptures de l'art khmer. (D'après une photographie.) 372

EN ROUMANIE
Par M. Th. HEBBELYNCK

La petite ville de Petrozeny n'est guère originale; elle a, de plus, un aspect malpropre. (D'après une photographie.) 373

Paysan des environs de Petrozeny et son fils. (D'après une photographie.) 373

Carte de Roumanie pour suivre l'itinéraire de l'auteur. 374

Vendeuses au marché de Targu-Jiul. (D'après une photographie.) 375

La nouvelle route de Valachie traverse les Carpathes et aboutit à Targu-Jiul. (D'après une photographie.) 376

C'est aux environs d'Arad que pour la première fois nous voyons des buffles domestiques. (D'après une photographie.) 377

Montagnard roumain endimanché. (Cliché Anerlich.) 378

Derrière une haie de bois blanc s'élève l'habitation modeste. (D'après une photographie.) 379

Nous croisons des paysans roumains. (D'après une photographie.) 379

Costume national de gala, roumain. (Cliché Cavallar.) 380

Dans les vicissitudes de leur triste existence, les tziganes ont conservé leur type et leurs mœurs. (Photographie Anerlich.) 381

Un rencontre près de Padavag d'immenses troupeaux de bœufs. (D'après une photographie.) 382

Les femmes de Targu-Jiul ont des traits rudes et sévères, sous le linge blanc. (D'après une photographie.) 383

En Roumanie, on ne voyage qu'en victoria. (D'après une photographie.) 384

Dans la vallée de l'Olt, les «castrinza» des femmes sont décorées de paillettes multicolores. 385

Dans le village de Slanic. (D'après une photographie.) 385

Roumaine du défilé de la Tour-Rouge. (D'après une photographie.) 386

La petite ville d'Horezu est charmante et animée. (D'après une photographie.) 387

La perle de Curtea, c'est cette superbe église blanche, scintillante sous ses coupoles dorées. (D'après une photographie.) 388

Une ferme près du monastère de Bistritza. (D'après une photographie.) 389

Entrée de l'église de Curtea. (D'après une photographie.) 390

Les religieuses du monastère d'Horezu portent le même costume que les moines. (D'après une photographie.) 391

Devant l'entrée de l'église se dresse le baptistère de Curtea. (D'après une photographie.) 392

Au marché de Campolung. (D'après une photographie.) 393

L'excursion du défilé de Dimboviciora est le complément obligé d'un séjour à Campolung. (D'après une photographie.) 394

Dans le défilé de Dimboviciora. (D'après des photographies.) 395

Dans les jardins du monastère de Curtea. 396

Sinaïa: le château royal, Castel Pelés, sur la montagne du même nom. (D'après une photographie.) 397

Un enfant des Carpathes. (D'après une photographie.) 397

Une fabrique de ciment groupe autour d'elle le village de Campina. (D'après une photographie.) 398

Vue intérieure des mines de sel de Slanic. (D'après une photographie.) 399

Entre Campina et Sinaïa la route de voiture est des plus poétiques. (D'après une photographie.) 400

Un coin de Campina. (D'après une photographie.) 401

Les villas de Sinaïa. (D'après une photographie.) 402

Vues de Bucarest: le boulevard Coltei. — L'église du Spiritou Nou. — Les constructions nouvelles du boulevard Coltei. — L'église métropolitaine. — L'Université. — Le palais Stourdza. — Un vieux couvent. — (D'après des photographies.) 403

Le monastère de Sinaïa se dresse derrière les villas et les hôtels de la ville. (D'après une photographie.) 404

Une des deux cours intérieures du monastère de Sinaïa. (D'après une photographie.) 405

Une demeure princière de Sinaïa. (D'après une photographie.) 406

Busteni (les villas, l'église), but d'excursion pour les habitants de Sinaïa. (D'après une photographie.) 407

Slanic: un wagon de sel. (D'après une photographie.) 408

CROQUIS HOLLANDAIS
Par M. Lud. GEORGES HAMÖN
Photographies de l'auteur.

À la kermesse. 409

Ces anciens, pour la plupart, ont une maigreur de bon aloi. 409

Des «boerin» bien prises en leurs justins marchent en roulant, un joug sur les épaules. 410

Par intervalles une femme sort avec des seaux; elle lave sa demeure de haut en bas. 410

Emplettes familiales. 411

Les ménagères sont là, également calmes, lentes, avec leurs grosses jupes. 411

Jeune métayère de Middelburg. 412

Middelburg: le faubourg qui prend le chemin du marché conduit à un pont. 412

Une mère, songeuse, promenait son petit garçon. 413

Une famille hollandaise au marché de Middelburg. 414

Le marché de Middelburg: considérations sur la grosseur des betteraves. 415

Des groupes d'anciens en culottes courtes, chapeaux marmites. 416

(p. viii) Un septuagénaire appuyé sur son petit-fils me sourit bonassement. 417

Roux en le décor roux, l'éclusier fumait sa pipe. 417

Le village de Zoutelande. 418

Les grandes voitures en forme de nacelle, recouvertes de bâches blanches. 419

Aussi comme on l'aime, ce home. 420

Les filles de l'hôtelier de Wemeldingen. 421

Il se campe près de son cheval. 421

Je rencontre à l'orée du village un couple minuscule. 422

La campagne hollandaise. 423

Environs de Westkapelle: deux femmes reviennent du «molen». 423

Par tous les sentiers, des marmots se juchèrent. 424

Le père Kick symbolisait les générations des Néerlandais défunts. 425

Wemeldingen: un moulin colossal domine les digues. 426

L'une entonna une chanson. 427

Les moutons broutent avec ardeur le long des canaux. 428

Famille hollandaise en voyage. 429

Ah! les moulins; leur nombre déroute l'esprit. 429

Les chariots enfoncés dans les champs marécageux sont enlevés par de forts chevaux. 430

La digue de Westkapelle. 431

Les écluses ouvertes. 432

Les petits garçons rôdent par bandes, à grand bruit de sabots sonores.... 433

Jeune mère à Marken. 433

Volendam, sur les bords du Zuiderzee, est le rendez-vous des peintres de tous les pays. 434

Avec leurs figures rondes, épanouies de contentement, les petites filles de Volendam font plaisir à voir. 435

Aux jours de lessive, les linges multicolores flottent partout. 436

Les jeunes filles de Volendam sont coiffées du casque en dentelle, à forme de «salade» renversée. 437

Deux pêcheurs accroupis au soleil, à Volendam. 438

Une lessive consciencieuse. 439

Il y a des couples d'enfants ravissants, d'un type expressif. 440

Les femmes de Volendam sont moins claquemurées en leur logis. 441

Vêtu d'un pantalon démesuré, le pêcheur de Volendam a une allure personnelle. 442

Un commencement d'idylle à Marken. 443

Les petites filles sont charmantes. 444

ABYDOS
dans les temps anciens et dans les temps modernes
Par M. E. AMELINEAU

Le lac sacré d'Osiris, situé au sud-est de son temple, qui a été détruit. (D'après une photographie.) 445

Séti I er présentant des offrandes de pain, légumes, etc. (D'après une photographie.) 445

Une rue d'Abydos. (D'après une photographie.) 446

Maison d'Abydos habitée par l'auteur, pendant les trois premières années. (D'après une photographie.) 447

Le prêtre-roi rendant hommage à Séti I er (chambre annexe de la deuxième salle d'Osiris). (D'après une photographie.) 448

Thot présentant le signe de la vie aux narines du roi Séti I er (chambre annexe de la deuxième salle d'Osiris). (D'après une photographie.) 449

Le dieu Thot purifiant le roi Séti I er (chambre annexe de la deuxième salle d'Osiris, mur sud). (D'après une photographie.) 450

Vue intérieure du temple de Ramsès II. (D'après une photographie.) 451

Perspective de la seconde salle hypostyle du temple de Séti I er . (D'après une photographie.) 451

Temple de Séti I er , mur est, pris du mur nord. Salle due à Ramsès II. (D'après une photographie.) 452

Temple de Séti I er , mur est, montrant des scènes diverses du culte. (D'après une photographie.) 453

Table des rois Séti I er et Ramsès II, faisant des offrandes aux rois leurs prédécesseurs. (D'après une photographie.) 454

Vue générale du temple de Séti I er , prise de l'entrée. (D'après une photographie.) 455

Procession des victimes amenées au sacrifice (temple de Ramsès II). (D'après une photographie.) 456

VOYAGE DU PRINCE SCIPION BORGHÈSE AUX MONTS CÉLESTES
Par M. JULES BROCHEREL

Le bazar de Tackhent s'étale dans un quartier vieux et fétide. (D'après une photographie.) 457

Un Kozaque de Djarghess. (D'après une photographie.) 457

Itinéraire de Tachkent à Prjevalsk. 458

Les marchands de pain de Prjevalsk. (D'après une photographie.) 459

Un des trente-deux quartiers du bazar de Tachkent. (D'après une photographie.) 460

Un contrefort montagneux borde la rive droite du «tchou». (D'après une photographie.) 461

Le bazar de Prjevalsk, principale étape des caravaniers de Viernyi et de Kachgar. (D'après une photographie.) 462

Couple russe de Prjevalsk. (D'après une photographie.) 463

Arrivée d'une caravane à Prjevalsk. (D'après une photographie.) 464

Le chef des Kirghizes et sa petite famille. (D'après une photographie.) 465

Notre djighite, sorte de garde et de policier. (D'après une photographie.) 466

Le monument de Prjevalsky, à Prjevalsk. (D'après une photographie.) 467

Des têtes humaines, grossièrement sculptées, monuments funéraires des Nestoriens... (D'après une photographie.) 467

Enfants kozaques sur des bœufs. (D'après une photographie.) 468

Un de nos campements dans la montagne. (D'après une photographie.) 469

Montée du col de Tomghent. (D'après une photographie.) 469

Dans la vallée de Kizil-Tao. (D'après une photographie.) 470

Itinéraire du voyage aux Monts Célestes. 470

La carabine de Zurbriggen intriguait fort les indigènes. (D'après une photographie.) 471

Au sud du col s'élevait une blanche pyramide de glace. (D'après une photographie.) 472

La vallée de Kizil-Tao. (D'après une photographie.) 473

Le col de Karaguer, vallée de Tomghent. (D'après une photographie.) 474

Sur le col de Tomghent. (D'après une photographie.) 475

J'étais enchanté des aptitudes alpinistes de nos coursiers. (D'après une photographie.) 475

Le plateau de Saridjass, peu tourmenté, est pourvu d'une herbe suffisante pour les chevaux. (D'après une photographie.) 476

Nous passons à gué le Kizil-Sou. (D'après des photographies.) 477

Panorama du massif du Khan-Tengri. (D'après une photographie.) 478

Entrée de la vallée de Kachkateur. (D'après une photographie.) 479

Nous baptisâmes Kachkateur-Tao, la pointe de 4 250 mètres que nous avions escaladée. (D'après une photographie.) 479

La vallée de Tomghent. (D'après une photographie.) 480

Des Kirghizes d'Oustchiar étaient venus à notre rencontre. (D'après une photographie.) 481

Kirghize joueur de flûte. (D'après une photographie.) 481

Le massif du Kizil-Tao. (D'après une photographie.) 482

Région des Monts Célestes. 482

Les Kirghizes mènent au village une vie peu occupée. (D'après une photographie.) 483

Notre petite troupe s'aventure audacieusement sur la pente glacée. (D'après une photographie.) 484

Vallée supérieure d'Inghiltchik. (D'après une photographie.) 485

(p. ix) Vallée de Kaende: l'eau d'un lac s'écoulait au milieu d'une prairie émaillée de fleurs. (D'après une photographie.) 486

Les femmes kirghizes d'Oustchiar se rangèrent, avec leurs enfants, sur notre passage. (D'après une photographie.) 487

Le chirtaï de Kaende. (D'après une photographie.) 488

Nous saluâmes la vallée de Kaende comme un coin de la terre des Alpes. (D'après une photographie.) 489

Femmes mariées de la vallée de Kaende, avec leur progéniture. (D'après une photographie.) 490

L'élément mâle de la colonie vint tout l'après-midi voisiner dans notre campement. (D'après une photographie.) 491

Un «aoul» kirghize. 492

Yeux bridés, pommettes saillantes, nez épaté, les femmes de Kaende sont de vilaines Kirghizes. (D'après une photographie.) 493

Enfant kirghize. (D'après une photographie.) 493

Kirghize dressant un aigle. (D'après une photographie.) 494

Itinéraire du voyage aux Monts Célestes. 494

Nous rencontrâmes sur la route d'Oustchiar un berger et son troupeau. (D'après une photographie.) 495

Je photographiai les Kirghizes de Kaende, qui s'étaient, pour nous recevoir, assemblés sur une éminence. (D'après une photographie.) 496

Le glacier de Kaende. (D'après une photographie.) 497

L'aiguille d'Oustchiar vue de Kaende. 498

Notre cabane au pied de l'aiguille d'Oustchiar. (D'après des photographies.) 498

Kirghizes de Kaende. (D'après une photographie.) 499

Le pic de Kaende s'élève à 6 000 mètres. (D'après une photographie.) 500

La fille du chirtaï (chef) de Kaende, fiancée au kaltchè de la vallée d'Irtach. (D'après une photographie.) 501

Le kaltchè (chef) de la vallée d'Irtach, l'heureux fiancé de la fille du chirtaï de Kaende. (D'après une photographie.) 502

Le glacier de Kaende. 503

Cheval kirghize au repos sur les flancs du Kaende. (D'après des photographies.) 503

Retour des champs. (D'après une photographie.) 504

Femmes kirghizes de la vallée d'Irtach. (D'après une photographie.) 505

Un chef de district dans la vallée d'Irtach. (D'après une photographie.) 505

Le pic du Kara-tach, vu d'Irtach, prend vaguement l'aspect d'une pyramide. (D'après une photographie.) 506

Les caravaniers passent leur vie dans les Monts Célestes, emmenant leur famille avec leurs marchandises. (D'après une photographie.) 507

La vallée de Zououka, par où transitent les caravaniers de Viernyi à Kachgar. (D'après une photographie.) 508

Le massif du Djoukoutchiak; au pied, le dangereux col du même nom, fréquenté par les nomades qui se rendent à Prjevalsk. (D'après une photographie.) 509

Le chaos des pics dans le Kara-Tao. (D'après une photographie.) 510

Étalon kirghize de la vallée d'Irtach et son cavalier. (D'après une photographie.) 511

Véhicule kirghize employé dans la vallée d'Irtach. (D'après une photographie.) 511

Les roches plissées des environs de Slifkina, sur la route de Prjevalsk. (D'après une photographie.) 512

Campement kirghize, près de Slifkina. (D'après une photographie.) 513

Femme kirghize tannant une peau. (D'après une photographie.) 514

Les glaciers du Djoukoutchiak-Tao. (D'après une photographie.) 515

Tombeau kirghize. (D'après une photographie.) 516

L'ARCHIPEL DES FEROÉ
Par M lle ANNA SEE

«L'espoir des Feroé» se rendant à l'école. (D'après une photographie.) 517

Les enfants transportent la tourbe dans des hottes en bois. (D'après une photographie.) 517

Thorshavn apparut, construite en amphithéâtre au fond d'un petit golfe. 518

Les fermiers de Kirkebœ en habits de fête. (D'après une photographie.) 519

Les poneys feroïens et leurs caisses à transporter la tourbe. (D'après une photographie.) 520

Les dénicheurs d'oiseaux se suspendent à des cordes armées d'un crampon. (D'après une photographie.) 521

Des îlots isolés, des falaises de basalte ruinées par le heurt des vagues. (D'après des photographies.) 522

On pousse vers la plage les cadavres des dauphins, qui ont environ 6 mètres. (D'après une photographie.) 523

Les femmes feroïennes préparent la laine.... (D'après une photographie.) 524

On sale les morues. (D'après une photographie.) 525

Feroïen en costume de travail. (D'après une photographie.) 526

Les femmes portent une robe en flanelle tissée avec la laine qu'elles ont cardée et filée. (D'après une photographie.) 527

Déjà mélancolique!... (D'après une photographie.) 528

PONDICHÉRY
chef-lieu de l'Inde française
Par M. G. VERSCHUUR

Groupe de Brahmanes électeurs français. (D'après une photographie.) 529

Musicien indien de Pondichéry. (D'après une photographie.) 529

Les enfants ont une bonne petite figure et un costume peu compliqué. (D'après une photographie.) 530

La visite du marché est toujours une distraction utile pour le voyageur. (D'après une photographie.) 531

Indienne en costume de fête. (D'après une photographie.) 532

Groupe de Brahmanes français. (D'après une photographie.) 533

La pagode de Villenour, à quelques kilomètres de Pondichéry. (D'après une photographie.) 534

Intérieur de la pagode de Villenour. (D'après une photographie.) 535

La Fontaine aux Bayadères. (D'après une photographie.) 536

Plusieurs rues de Pondichéry sont larges et bien bâties. (D'après une photographie.) 537

Étang de la pagode de Villenour. (D'après une photographie.) 538

Brahmanes français attendant la clientèle dans un bazar. (D'après une photographie.) 539

La statue de Dupleix à Pondichéry. (D'après une photographie.) 540

UNE PEUPLADE MALGACHE
LES TANALA DE L'IKONGO
Par M. le Lieutenant ARDANT DU PICQ

Les populations souhaitent la bienvenue à l'étranger. (D'après une photographie.) 541

Femme d'Ankarimbelo. (D'après une photographie.) 541

Carte du pays des Tanala. 542

Les femmes tanala sont sveltes, élancées. (D'après une photographie.) 543

Panorama de Fort-Carnot. (D'après une photographie.) 544

Groupe de Tanala dans la campagne de Milakisihy. (D'après une photographie.) 545

Un partisan tanala tirant à la cible à Fort-Carnot. (D'après une photographie.) 546

Enfants tanala. (D'après une photographie.) 547

Les hommes, tous armés de la hache. (D'après une photographie.) 548

Les cercueils sont faits d'un tronc d'arbre creusé, et recouverts d'un drap. (D'après une photographie.) 549

Le battage du riz. (D'après une photographie.) 550

(p. x) Une halte de partisans dans la forêt. (D'après une photographie.) 551

Femmes des environs de Fort-Carnot. (D'après une photographie.) 552

Les Tanala au repos perdent toute leur élégance naturelle. (D'après une photographie.) 553

Une jeune beauté tanala. (D'après une photographie.) 553

Le Tanala, maniant une sagaie, a le geste élégant et souple. (D'après une photographie.) 554

Le chant du «e manenina», à Iaborano. (D'après une photographie.) 555

La rue principale à Sahasinaka. (D'après une photographie.) 556

La danse est exécutée par des hommes, quelquefois par des femmes. (D'après une photographie.) 557

Un danseur botomaro. (D'après une photographie.) 558

La danse, chez les Tanala, est expressive au plus haut degré. (D'après des photographies.) 559

Tapant à coups redoublés sur un long bambou, les Tanala en tirent une musique étrange. (D'après une photographie.) 560

Femmes tanala tissant un lamba. (D'après une photographie.) 561

Le village et le fort de Sahasinaka s'élèvent sur les hauteurs qui bordent le Faraony. (D'après une photographie.) 562

Un détachement d'infanterie coloniale traverse le Rienana. (D'après une photographie.) 563

Profil et face de femmes tanala. (D'après une photographie.) 564

LA RÉGION DU BOU HEDMA
(sud tunisien)
Par M. Ch. MAUMENÉ

Les murailles de Sfax, véritable décor d'opéra.... (D'après une photographie.) 565

Salem, le domestique arabe de l'auteur. (D'après une photographie.) 565

Carte de la région du Bou Hedma (sud tunisien). 566

Les sources chaudes de l'oued Hadedj sont sulfureuses. (D'après une photographie.) 567

L'oued Hadedj, d'aspect si charmant, est un bourbier qui sue la fièvre. (D'après une photographie.) 568

Le cirque du Bou Hedma. (D'après une photographie.) 569

L'oued Hadedj sort d'une étroite crevasse de la montagne. (D'après une photographie.) 570

Manoubia est une petite paysanne d'une douzaine d'années. (D'après une photographie.) 571

Un puits dans le défilé de Touninn. (D'après une photographie.) 571

Le ksar de Sakket abrite les Ouled bou Saad Sédentaires, qui cultivent oliviers et figuiers. (D'après une photographie.) 572

De temps en temps la forêt de gommiers se révèle par un arbre. (D'après une photographie.) 573

Le village de Mech; dans l'arrière-plan, le Bou Hedma. (D'après une photographie.) 574

Le Khrangat Touninn (défile de Touninn), que traverse le chemin de Bir Saad à Sakket. (D'après une photographie.) 575

Le puits de Bordj Saad. (D'après une photographie.) 576

DE TOLÈDE À GRENADE
Par M me JANE DIEULAFOY

Après avoir croisé des bœufs superbes.... (D'après une photographie.) 577

Femme castillane. (D'après une photographie.) 577

On chemine à travers l'inextricable réseau des ruelles silencieuses. (D après une photographie.) 578

La rue du Commerce, à Tolède. (D'après une photographie.) 579

Un représentant de la foule innombrable des mendiants de Tolède. (D'après une photographie.) 580

Dans des rues tortueuses s'ouvrent les entrées monumentales d'anciens palais, tel que celui de la Sainte Hermandad. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 581

Porte du vieux palais de Tolède. (D'après une photographie.) 582

Fière et isolée comme un arc de triomphe, s'élève la merveilleuse Puerta del Sol. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 583

Détail de sculpture mudejar dans le Transito. (D'après une photographie.) 584

Ancienne sinagogue connue sous le nom de Santa Maria la Blanca. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 585

Madrilène. (D'après une photographie.) 586

La porte de Visagra, construction massive remontant à l'époque de Charles Quint. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 587

Tympan mudejar. (D'après une photographie.) 588

Des familles d'ouvriers ont établi leurs demeures près de murailles solides. (D'après une photographie.) 589

Castillane et Sévillane. (D'après une photographie.) 589

Isabelle de Portugal, par le Titien (Musée du Prado). (Photographie Lacoste, à Madrid.) 590

Le palais de Pierre le Cruel. (D'après une photographie.) 591

Statue polychrome du prophète Élie, dans l'église de Santo Tomé (auteur inconnu). (D'après une photographie.) 592

Porte du palais de Pierre le Cruel. (D'après une photographie.) 593

Portrait d'homme, par le Greco. (Photographie Hauser y Menet, à Madrid.) 594

La cathédrale de Tolède. 595

Enterrement du comte d'Orgaz, par le Greco (église Santo Tomé). (D'après une photographie.) 596

Le couvent de Santo Tomé conserve une tour en forme de minaret. (D'après une photographie.) 597

Les évêques Mendoza et Ximénès. (D'après une photographie.) 598

Salon de la prieure, au couvent de San Juan de la Penitencia. (D'après une photographie.) 599

Prise de Melilla (cathédrale de Tolède). (D'après une photographie.) 600

C'est dans cette pauvre demeure que vécut Cervantès pendant son séjour à Tolède. (D'après une photographie.) 601

Saint François d'Assise, par Alonzo Cano, cathédrale de Tolède. 601

Porte des Lions. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 602

Le cloître de San Juan de los Reyes apparaît comme le morceau le plus précieux et le plus fleuri de l'architecture gothique espagnole. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 603

Ornements d'église, à Madrid. (D'après une photographie.) 604

Porte due au ciseau de Berruguete, dans le cloître de la cathédrale de Tolède. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 605

Une torea. (D'après une photographie.) 606

Vue intérieure de l'église de San Juan de Los Reyes. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 607

Une rue de Tolède. (D'après une photographie.) 608

Porte de l'hôpital de Santa Cruz. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 609

Sur les bords du Tage. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 610

Escalier de l'hôpital de Santa Cruz. (D'après une photographie.) 611

Détail du plafond de la cathédrale. (D'après une photographie) 612

Pont Saint-Martin à Tolède. (D'après une photographie.) 613

Guitariste castillane. (D'après une photographie.) 613

La «Casa consistorial», hôtel de ville. (D'après une photographie.) 614

Le «patio» des Templiers. (D'après une photographie.) 615

Jeune femme de Cordoue avec la mantille en chenille légère. (D'après une photographie.) 616

Un coin de la Mosquée de Cordoue. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 617

Chapelle de San Fernando, de style mudejar, élevée au (p. xi) centre de la Mosquée de Cordoue. (D'après une photographie.) 618

La mosquée qui fait la célébrité de Cordoue, avec ses dix-neuf galeries hypostyles, orientées vers la Mecque. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 619

Détail de la chapelle de San Fernando. (D'après une photographie.) 620

Vue extérieure de la Mosquée de Cordoue, avec l'église catholique élevée en 1523, malgré les protestations des Cordouans. (D'après une photographie.) 621

Statue de Gonzalve de Cordoue. (D'après une photographie.) 622

Statue de doña Maria Manrique, femme de Gonzalve de Cordoue. (D'après une photographie.) 623

Détail d'une porte de la mosquée. (D'après une photographie.) 624