Title : Essais poétiques
Author : Mme Emile de Girardin
Release date : July 22, 2014 [eBook #46364]
Language : French
Credits
: Produced by Laurent Vogel, Frank Zago, Google Books and
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— Note de transcription —
Les erreurs clairement introduites par le typographe ont été corrigées. Il y a une note plus détaillée à la fin de ce livre.
La Table des matières se trouve ici .
Chez | { | L’Auteur, rue Louis-le-Grand, n o 21 ( ter ). |
P. Dupont , libraire, rue de Grenelle-Saint-Honoré, n o 55. | ||
Delaunay et Ponthieu , au Palais-Royal. | ||
Bouland et Tardieu , rue du Battoir, n o 12. |
Sœurs de S te Camille.
Par M lle . Delphine Gay.
Paris,
IMPRIMERIE DE GAULTIER-LAGUIONIE,
SUCCESSEUR DE P. DUPONT.
1824.
A ma Mère.
(M me Desbordes Valmore .)
Paris 24 novembre 1823.
FRAGMENT
DE
LA NOTICE HISTORIQUE
MISE A LA SUITE DU POÈME DE MOYSE,
Par
NEPOMUCÈNE LEMERCIER.
J’adressai, en l’année 1800, un exemplaire des poëmes sur Homère et Alexandre , au premier consul Bonaparte, dans le château des Tuileries : je reçus une invitation de me rendre à Malmaison pour dîner le lendemain chez lui. Un grand nombre de personnes distinguées par de hautes fonctions s’y trouvèrent. Je ne me souviens pas si ce fut avant ou après le repas, qu’on se dispersa dans les salles environnantes et dans les allées du parc: quelques-uns de nous discutèrent dans le salon sur les différences de l’épopée et des poëmes didactiques. Bonaparte sortait et rentrait par moments: on crut devoir l’informer du sujet de la conversation. Un des convives lui dit qu’un débat s’était élevé à l’égard de la prééminence des poëtes épiques sur les didactiques, auxquels celui-ci attribuait la supériorité. Bonaparte, se tournant vers moi, lui demanda: «Que pense Lemercier ?» [14] Le même convive s’empressa de lui répondre que j’étais pour les épiques. «—Il a raison: ce qu’on raconte a toujours plus d’ordre, est plus dramatique; d’ailleurs les fictions en action frappent mieux que les enseignements.... Voyez.... Alexandre a choisi Homère pour son poëte.... Auguste a choisi Virgile, auteur de l’Énéide.... Pour moi, je n’ai eu qu’Ossian.... les autres étaient pris.»
CHANT OSSIANIQUE
SUR LA MORT
De Napoléon.
DÉDIÉ
A MADAME LA COMTESSE BERTRAND.
Ce fleuve qui entraîne tout, n’entraîne pas sitôt une telle mémoire, elle est consacrée à l’immortalité.
(M me de Sévigné . Lettre sur la mort de Turenne. )
Juillet 1821.
[1] Le palais des nuages.
Les Calédoniens croyaient que tous ceux qui s’étaient distingués par leur bravoure ou leur vertu habitaient après leur mort un palais de nuages. Ils y conservaient tous leurs goûts, et s’y livraient aux mêmes plaisirs qu’ils avaient connus durant leur vie. Les habitans du palais aérien apparaissaient quelquefois à leurs enfans et à leurs amis. Ils disposaient à leur gré des élémens, déchaînaient les tempêtes, troublaient les mers, mais n’avaient d’ailleurs aucun pouvoir sur les hommes, etc. etc. Aucun guerrier n’était reçu dans le palais des nuages, que les bardes n’eussent chanté son hymne funèbre....
Le Légo dont il est si souvent question était un lac marécageux. Comme les vapeurs qui s’en élevaient étaient malsaines et quelquefois mortelles, les bardes feignirent que c’était le séjour des ames pendant l’intervalle qui s’écoulait entre la mort et l’hymne funèbre....
Quand un guerrier s’était rendu fameux, on plaçait toujours son épée dans sa tombe; une seule couche de sable la recouvrait.
[2] Roi des concerts.
Ossian se désigne lui-même par différentes qualifications, telles que le père d’Oscar, le vieillard de Selma, le roi des concerts, etc.
Ossian , traduction de Baour Lormian .
La Noce d’Elvire.
ÉLÉGIE.
( M me DUFRESNOY. Les souvenirs. )
Villiers-sur-Orge, septembre 1820.
INSTITUT ROYAL DE FRANCE,
ACADÉMIE FRANÇAISE.
Extrait du Rapport sur le Concours de Poésie et d’Éloquence de l’année 1822, lu dans la séance publique du 24 août 1822, par M. le Secrétaire perpétuel de l’Académie française.
Si l’Auteur du n o 103, en ne traitant qu’une partie du sujet, n’avait donné pour excuse et son sexe et son jeune âge, l’Académie, à la perfection et au charme de plusieurs passages, aurait pu croire que la pièce était l’ouvrage d’un talent exercé dans les secrets du style et de la poésie; mais la simplicité touchante de divers tableaux, la délicatesse, je dirai même, la retenue des pensées et des expressions, auraient permis d’attribuer l’ouvrage à une personne de ce sexe qui sait si bien exprimer tout ce qui tient à la grâce et au sentiment. En se restreignant à l’éloge des Sœurs de Sainte-Camille, l’Auteur se plaçait, en quelque sorte, hors du concours, et dès-lors l’Académie, qui a jugé l’ouvrage digne d’une mention honorable, a cru juste de lui assigner un rang distinct et séparé de celui des autres mentions.
Le Dévouement
Des Médecins Français
et
Des Sœurs de S
te
.-Camille
,
Dans la Peste de Barcelonne.
M me la P sse de Salm . ( Épitre aux femmes. )
Le
Bonheur d’être belle.
Dédié à Madame R***
Pourquoi me dire que j’étais charmante, si je ne devais pas être aimée?
(M me de Stael , Corinne , tom. 2.)
TRADUCTION LITTÉRALE
DE
LA FABLE RUSSE.
Le Loup et le Louveteau.
Un loup s’occupait de l’éducation de son fils; il lui enseignait soigneusement sa profession. Un jour il l’envoya dans la campagne à la découverte, lui enjoignant de bien observer les troupeaux, et de revenir lui rendre compte s’il en rencontrait un qui pût lui offrir une proie facile. L’élève bientôt revint trouver son maître. «Viens, lui dit-il, sans perdre de temps; là sous la montagne paissent des brebis l’une plus grasse que l’autre. Nous n’avons qu’à choisir; le troupeau est innombrable.—Attends un peu, répondit le loup; il est prudent, avant de nous mettre en campagne, de connaître quel est le pasteur.—On le dit vigilant et soigneux, reprit le jeune loup; cependant j’ai fait le tour du troupeau, j’ai observé les chiens: ils m’ont paru maigres, doux et peu actifs.—Ce rapport ne me rassure pas trop, interrompit le [56] vieux loup; si effectivement le berger est vigilant, il n’emploira pas des chiens médiocres. Ainsi renonçons à ce troupeau. Je vais te mener à un autre, auprès duquel nous serons plus sûrs de notre proie: il est entouré d’un grand nombre de chiens; mais le berger est un imbécile, et un sot berger n’emploira jamais que de sots chiens.»
Tel maître, tels valets.
Le Loup
et
Le Louveteau.
Fable. [8]
Les Adieux.
(M me Deshoulieres , la Solitude .)
UNE VESTALE, UNE NOVICE.
LA VESTALE.
VALERIE.
LA VESTALE.
VALERIE.
Magdeleine,
Poëme
.
CHANT PREMIER.
Béni soit le Dieu d’Israël! si sa colère est terrible au méchant endurci, sa miséricorde est infinie pour le pécheur repentant.
M me Cottin . La prise de Jéricho ou la pécheresse convertie, liv. I.
Villiers, novembre 1822.
MAGDELEINE.
FRAGMENT DU CHANT CINQUIÈME.
Magdeleine,
CHANT VI.
Magdeleine , chant 5 .
Villiers, septembre 1823.
Conte.
A mon Neveu
Gustave O’Donnell .
La Tour
Du Prodige,
Conte
Dédié
à mon neveu Gustave O’Donnell.
( Clotilde de Survile, le chant d’amour en hiver. )
A la chaumière de Lormois, août 1823.
Ourika,
Elégie
Dédiée
à M
me
la D
esse
de Duras.
Ourika , nouvelle , p. 58.
Paris, 7 mai 1824.
A ma mère. | Pag. 5 |
Chant Ossianique sur la mort de Napoléon. | 11 |
Note du Chant Ossianique. | 19 |
La noce d’Elvire. | 21 |
Le dévouement des médecins français et des sœurs de Sainte-Camille, dans la peste de Barcelone. | 27 |
Le bonheur d’être belle. | 47 |
Le Loup et le Louveteau, fable. | 53 |
Les adieux. | 61 |
Magdeleine, Chant I. | 67 |
Magdeleine, Chant VI. | 79 |
La Tour du prodige. | 95 |
Ourika. | 117 |
— Note de transcription détaillée —
L’orthographe de l’époque a été conservée. Toutefois, certaines corrections ont été apportées:
À la page 85, «vielle nourice» est correct.
Les attributions dans la première gravure n’ont pas pu être complètement déchiffrées. Les deux sections manquantes ont été remplacées par [***].