La
Chanson des Joujoux
| N os | Pages. | |
| 1. | Petit Noel, cantique | 9 |
| 2. | Les Petits Ménages, ronde | 15 |
| 3. | Les Petits Lapins, chansonnette | 21 |
| 4. | Les Ballons rouges, ronde | 27 |
| 5. | Le Petit Chemin de fer, ronde | 33 |
| 6. | Les Poupées, berceuse | 39 |
| 7. | Les Petits Chasseurs, chasse | 45 |
| 8. | Les Poupards, chanson | 51 |
| 9. | Le Cerf-volant, ronde à 2 voix | 57 |
| 10. | La Bergerie, pastorale | 63 |
| 11. | Les Pantins, ronde | 69 |
| 12. | Les Petits Jardiniers, idylle-valse | 75 |
| 13. | Le Jeu de Patience, chansonnette | 81 |
| 14. | Les Chevaux de Bois, galop | 87 |
| 15. | Les Soldats de Plomb, marche | 93 |
| 16. | La Lanterne magique, ronde | 99 |
| 17. | Les Polichinelles, chansonnette | 105 |
| 18. | Les Sabots et les Toupies, menuet-valse | 111 |
| 19. | La Tour Eiffel, complainte | 117 |
| 20. | Le Dernier Joujou, marche-retraite | 123 |
9
Petit Noël
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Du haut des cieux, réponds à notre appel.
Apporte-nous des joujoux en cachette,
De quoi remplir une grosse charrette!
Petit Noël! Petit Noël!
Achète-nous, dans les bazars du ciel,
De beaux cadeaux que, la nuit terminée,
Nous trouverons dedans la cheminée,
Petit Noël! Petit Noël!
Des joujoux grands comme la Tour Eiffel,
Des Arlequins et des Polichinelles
Qu’on fait danser en tirant des ficelles,
Petit Noël! Petit Noël!
15
Les
Petits Ménages
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19
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Dans ce joli petit ménage;
Petit pot, pour petit potage;
Petit plat, pour petit rôti.
Voici les petites fourchettes,
Qui, dans les petites dînettes,
Piquent les tout petits morceaux.
De tout petits ronds de serviettes,
Petits anneaux où les fillettes
Ne passent pas le petit doigt.
Tenant à peine quelques gouttes,
N’apaiseraient pas, sur les routes,
La soif d’un petit passereau.
Ne calmerait pas la fringale
D’une imperceptible cigale,
Mendiante, l’hiver venu.
La ménagère est occupée;
Car de régaler sa poupée,
La petite a fait le projet.
Dans ce joli petit ménage;
Petit pot, pour petit potage;
Petit plat, pour petit rôti.
21
Les
Petits Lapins
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Un lapin que papa m’a donné;
Il tape sur un timbre électrique
Devant tout le public étonné.
Quand il sonne,
Chez papa, tout résonne.
Diguediguedon, drelindindin!
Quel sonneur que mon petit lapin!
Mon lapin se met vite à courir;
Sur son petit timbre, il carillonne,
Jusqu’à tant que maman aille ouvrir.
En place de petite maman,
Et bien mieux que la vieille pendule,
Il nous donne l’heure exactement.
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Les
Ballons Rouges
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Des mains de l’homme qui les vend,
Les ballons rouges, dans les cieux,
S’éparpillent, capricieux.
Petite mère, où s’en vont-ils?...
Ils s’élèvent au firmament,
Petits coquelicots du ciel,
Bien plus haut que la Tour Eiffel.
Petite mère, où s’en vont-ils?...
Aux jolis anges du bon Dieu:
Sur le bord du ciel se baissant,
Ils les attrapent en passant.
Petite mère, où s’en vont-ils?...
33
Le
Petit Chemin de fer
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Du salon à la cuisine;
Il court, il court, il fend l’air,
Le petit chemin de fer.
Le regarde d’un air fier.
C’est un cadeau d’avant-hier.
A ce trop bruyant concert.
Se plaint de ce bruit d’enfer.
Du salon à la cuisine.
Il court, il court, il fend l’air,
Le petit chemin de fer.
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Les Poupées
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Trois fillettes sont occupées
A chercher pourquoi les poupées
Dorment toujours les yeux ouverts.
«Quelles drôles de demoiselles!
Dans l’ombre, que regardent-elles,
Puisque l’on ne voit rien la nuit?...»
Autour de nos berceaux groupés,
Peut-être bien que les poupées,
La nuit nous regardent dormir!»
Afin de taquiner leurs mères,
Ferment sans doute leurs paupières,
Au moment où nous les fermons?...
De jolis rêves occupées,
Nous ignorons si les poupées
Dorment toujours les yeux ouverts.»
45
Les
Petits Chasseurs
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En soufflant dans un mirliton,
Tonton, tonton, tontaine, tonton!
Allons, aux bazars de la ville
Chasser le gibier de carton,
Tonton, tontaine, tonton!
Lorsqu’on pousse sur un bouton,
Tonton, tonton, tontaine, tonton!
Ouvrant la bouche, chose unique!
Jappent tous sur le même ton,
Tonton, tontaine, tonton!
Vont réveiller tout le canton,
Tonton, tonton, tontaine, tonton!
Car la poudre de leur amorce
Est de Perlimpinpin, dit-on,
Tonton, tontaine, tonton!
Monsieur le petit marmiton,
Tonton, tonton, tontaine, tonton!
Car, ce soir, dans nos gibecières,
Y aura du bœuf et du mouton,
Tonton, tontaine, tonton.
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Les Poupards
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Au pays de Cocagne,
Se traînent en criant
A travers la campagne:
«Faites l’aumône aux poupards de deux sous,
Qui sont plus malheureux que vous.
Mesdames les poupées,
Votre destin est doux,
Vous êtes bien nippées.
Faites l’aumône aux pauvres poupards nus
Qui grelottent, les froids venus.
Joyeux danseurs ingambes
Qui, les soirs, les matins,
Remuez bras et jambes,
Faites l’aumône aux poupards estropiés
Qui n’ont ni corps, ni bras, ni pieds.»
57
Le
Cerf-Volant
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S’en vont courir par les chemins,
Car on ne va pas à l’école.
Cerf-volant, vole, vole, vole!...
Monte sur les ailes du vent,
Emporté par la brise folle.
Cerf-volant, vole, vole, vole!...
De vingt couleurs étincelant,
Peinturluré comme une idole.
Cerf-volant, vole, vole, vole!...
Faisant mille tours dans les cieux,
Comme un grand oiseau qui s’affole.
Cerf-volant, vole, vole, vole!...
Les gamins, le voyant si haut,
En bas, dansent la farandole!
Cerf-volant, vole, vole, vole!...
Et les feux du soleil couchant,
Là-bas, lui font une auréole.
Cerf-volant, vole, vole, vole!...
Redescends, pauvre prisonnier.
Et le cerf-volant dégringole.
Cerf-volant, vole, vole, vole!...
63
La Bergerie
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Le tapis vert de la table,
Tous les soirs, à la maison,
Sort ses brebis de l’étable.
De la boîte de bois blanc,
Don de sa mère chérie,
Il retire tout tremblant
Sa petite bergerie.
Dans les prés fleuris,
Sept fois par semaine,
C’est Bébé qui mène
Ses chères brebis.
Du tableau qu’il envisage,
Il place bien chaque objet,
Pour faire un beau paysage.
Puis d’arbres et de maisons,
Quand la grande table est pleine,
Bébé, prenant ses moutons,
Les lâche à travers la plaine.
Dans les prés fleuris, etc.
Bébé n’a pas été sage,
Les moutons restent chez eux,
Car le temps est à l’orage.
Pour le punir du délit,
Aussitôt sorti de table,
Bébé reste dans son lit
Et les moutons à l’étable.
Dans les prés fleuris, etc.
69
Les Pantins
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Deux messieurs, deux demoiselles,
Tournent, gais lutins,
Autour de quatre pantins.
Tirons-les par les ficelles!
Tournons tous en rond
Et les pantins danseront.
Suspendus par les aisselles,
Les pantins se font
Vis-à-vis d’un air bouffon.
Tournons tous en rond, etc.
Les pantins aux jambes frêles,
Manœuvrés trop fort,
S’arrêtent et font le mort.
Tournons tous en rond, etc.
Pierrots et Polichinelles,
Les membres tendus,
Tristes comme des pendus.
Tournons tous en rond, etc.
Deux messieurs, deux demoiselles,
Tirent, gais lutins,
Les quatre pauvres pantins.
Tournons tous en rond, etc.
Ils ont cassé les ficelles...
Efforts superflus,
Les pantins ne dansent plus!
75
Les
Petits Jardiniers
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Au fond de l’allée,
Douce et bien sablée,
Joyeuse assemblée,
Des petits blondins,
Tout à leur affaire,
S’amusent à faire,
Des petits jardins.
On crie, on s’appelle,
Poussant de la pelle,
Tirant du rateau.
Le sable s’entasse,
Du jardin la trace
Apparaît bientôt.
Route minuscule,
Un chemin circule,
Près d’un monticule
Portant au sommet
Fleur toute petite
Que la brise agite
Ainsi qu’un plumet.
Chacun sur la mousse
Renverse l’eau douce
D’un bel arrosoir.
Mine satisfaite
On crie à tue tête:
«Maman viens donc voir!»
81
Le
Jeu de Patience
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D’un poupard fait le baptême,
Grave comme un professeur,
En chaire dictant un thème,
Henri, qui n’est pas un sot,
Travaille avec conscience,
Emboîtant chaque morceau
De son jeu de patience.
De voir que rien ne s’emboîte,
Henri, d’un air dépité,
Remet le jeu dans sa boîte.
Il déclare, furieux
D’en ignorer la science,
Que rien n’est plus ennuyeux
Que le jeu de patience.
Alors son papa s’approche
Et dit: «Henri, mon garçon,
Pour toi, la jeunesse est proche;
Plus tard, quand tu souffriras
Des soucis de l’existence,
Mon enfant, tu connaîtras
Le vrai jeu de patience.»
87
Les
Chevaux de Bois
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Trois petits jockeys, bleu, blanc, rouge,
Serrant les guides dans leurs doigts,
Attendent, sans qu’aucun ne bouge.
Soudain la cloche du départ
Retentit avec violence;
Avec ensemble chacun part
Et vers le but là-bas s’élance.
On va jouer aux courses!
Hop, là! hop, là! hop, là!
Tous les chevaux sont là!
Hop, là! hop, là! hop, là!
Parieurs à vos bourses!
Hop, là ! hop, là ! hop, là!
Les voilà! les voilà! les voilà!
Trotte le cheval mécanique,
Car lui c’est le roi des chevaux,
Et, pour le rattraper, bernique!
Evidemment et sans effort,
Il va gagner de plusieurs têtes,
Laissant derrière, aux trois quarts mort,
Le pauvre cheval à roulettes.
On va jouer aux courses!
Hop, là! hop, là! hop, là!
Tous les chevaux sont là!
Hop, là! hop, là! hop, là!
Parieurs, à vos bourses!
Hop, là ! hop, là ! hop, là!
Les voilà! les voilà! les voilà!
Sur l’herbe, là-bas, se prélasse
Et ne fait que se balancer,
En restant à la même place.
Cravaché par son écuyer,
L’antique cheval à bascule,
Pour sûr arrivera dernier,
Car lorsqu’il avance, il recule.
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Les
Soldats de Plomb
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Les soldats de plomb!
Que chacun emboîte
Le pas et d’aplomb.
L’ennemi vous guette
Du haut de la tour.
Résonnez, trompette!
Et battez, tambour!
Les petits lapins
Servent de tapins.
Bébé, vêtu de l’habit militaire,
Fait la grosse voix,
Monté sur son cheval de bois.
Les deux grandes sœurs,
De la citadelle
Sont les défenseurs.
Bébé, qui dépasse
Kléber et Marceau,
Pour prendre la place
Commande l’assaut.
Du brave bébé,
Le fort, sur la table,
Est bientôt tombé.
Bébé qui se dresse,
Vainqueur sans façon,
Prend la forteresse
Et la garnison.
99
La
Lanterne Magique
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Ainsi qu’une ronde,
Passez! passez!
Passez sur la lune ronde.
Du lanternier charmant
Brillent comme des fleurs
Dans le noir logement.
Par la lune ronde
Passez, passez!
Vous ne serez jamais assez!
Arlequin et Pierrot,
Vieilles aux nez crochus
Des contes de Perrault,
Par la lune ronde
Passez, passez!
Vous ne serez jamais assez!
Voir le Prince charmant,
La houppe de Riquet,
La Belle au bois dormant.
Ainsi qu’une ronde, etc.
Drôles de paroissiens,
Ogres et chats bottés,
Monstres et magiciens.
Ainsi qu’une ronde, etc.
L’astre qui, là-bas, luit,
Afin que nous fassions
De beaux rêves, la nuit.
Ainsi qu’une ronde, etc.
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Polichinelle
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Des pantins sont les plus roués;
Arlequin, Pierrot, sont tremblants
Devant leur nez roug’s, leurs cheveux blancs.
C’est eux qui, se poussant du col,
Font la loi chez monsieur Guignol;
Car, bien qu’ils soient vieux et bossus,
Dans les bataill’s ils ont l’ dessus.
Bossus par devant, bossus par derrière,
Il faut les voir rosser le commissaire;
Le commissair’, qui n’aim’ pas ce p’tit jeu,
A beau crier: «Au feu!... Au feu!... Au feu!...»
Polichinell’ prend son bâton:
«—Tiens donc!... Tiens donc!... Tiens donc!...
Tu vas goûter du jus d’rotin,
Pour t’apprendre à fair’ du potin,
Vieux rocantin!»
Mauvais pères, maris jaloux,
Tous les soirs, chez eux, sans pitié,
Ils cognent leur tendre moitié.
Ils rossent tous leurs créanciers,
Écrasent le nez des huissiers
Et tapent, le reste du temps,
Sur ceux qui ne sont pas contents.
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Les
Sabots et les Toupies
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Jouer aux sabots, aux toupies,
Dans la ville, les grand’mamans,
Devant leurs portes sont sorties.
Les vieilles sont accroupies
Et regardent les sabots
Valser avec les toupies.
Font tourner sabots et toupies
Et se moquent des grand’mamans
Qui bavardent comme des pies.
En rang, sur leurs escabeaux, etc.
Bien plus forts que ceux des toupies:
Sur leurs sièges, les grand’mamans,
Ensemble se sont assoupies:
Les vieilles sont accroupies.
Dormant comme des sabots,
Ronflant comme des toupies.
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La
Tour Eiffel
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Des travailleurs presque indigents.
Nous rêvions, bien que tout petits,
De nous promener dans Paris.
La nuit nous demandions au ciel
De nous montrer la tour Eiffel.
Il faudra nous mettre en chemin.
Au petit jour, nous partirons;
A Paris, tout droit nous irons.»
Et nous partîmes sous le ciel,
Pour aller voir la Tour Eiffel.
Dans les bois nous avons couché;
Pour manger, le long du chemin,
Aux passants nous tendions la main.
Et nous regardions sous le ciel,
Cherchant partout la Tour Eiffel.
Nous aperçûmes dans le noir
Une étoile qui scintillait.
C’était le phare qui brillait.
Et tous deux, assis sous le ciel,
Nous regardions la Tour Eiffel.
Nous donna deux tickets pour rien.
Jusqu’au soir, admirant la Tour,
Nous avons tourné tout autour.
Nous sommes au septième ciel,
Nous avons vu la Tour Eiffel!
123
Le
Dernier Joujou
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Rêvant déjà qu’on le décore,
Petit Pierre a pris le fusil
En chantant d’une voix sonore.
Soldat d’un sou,
Pour lui, c’est un jouet encore,
Petit pioupiou,
Soldat d’un sou,
Pour lui, c’est le dernier joujou.
Il trime pour jouer son rôle;
Mais, quoi qu’en dise le sergent,
L’exercice, ce n’est pas drôle.
Soldat d’un sou,
Il est parfois rude à l’épaule,
Petit pioupiou,
Soldat d’un sou,
Il est lourd le dernier joujou.
Il ne faut pas que l’on lanterne,
On part pour un pays lointain:
Astiquez fusil et giberne.
Soldat d’un sou,
Le conscrit quitte la caserne,
Petit pioupiou,
Soldat d’un sou,
Emportant le dernier joujou.
Dans un coin de l’église prie,
Petit-Pierre, dans les combats,
Brave la mort, plein de furie.
Soldat d’un sou,
Il travaille pour la patrie;
Petit pioupiou,
Soldat d’un sou,
Il va bien, le dernier joujou.
Au lecteur
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